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 Le nom de famille royal est prĂ©sent sur geneanet. KĂ©vin Guillot Administrateur - RĂ©dacteur. Le chef de la famille royale britannique rĂšgne en tant que monarque sur le Royaume-Uni et d’autres territoires du Commonwealth, comme le Canada et l’Australie. Je vous remercie! Cliquez sur la boĂźte pour recommencer. Production orale Par Alexis Dussaix. Le contexte Ces derniĂšres annĂ©es, la famille royale britannique nous a donnĂ© de nombreuses raisons de parler d'eux en classe, notamment car ils ont fait l'actualitĂ©. 10. le quizlet. Devinette En Anglais Sur La Famille Royale. Concours De Dessin Mai 2020, Charades jeux de lettres et jeux de mots. code Incorporez . Il est Ă  sa droite sur la photo. Quand la princesse Mary rencontre la comtesse Alexandra. Actu people. TĂ©lĂ©chargement gratuit La Liste Noire Du Pere Noel Escapegame. Bien qu’il existe de trĂšs nombreux manuels d’apprentissage de l’anglais d’une spĂ©cialitĂ© donnĂ©e Ă  destination d’étudiants non linguistes, futurs juristes, techniciens ou ingĂ©nieurs par exemple, et en dĂ©pit de la place qui ... L'arbre gĂ©nĂ©alogique de la famille royale britannique afp afpgraphics. Quelques personnages historiques et Ă©crivains britanniques. Quelle est le point commun entre Lady Di et une bouteille de champagne ? 30 octobre 2012. Blog Du Plan C Pour Une Constit... 165 000 citations proverbes et dictons. TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 414En tous cas l'identitĂ© du mystĂ©rieux agent secret dont il retrace l'ouvre reprĂ©sente une devinette bien propre Ă  exercer la sagacitĂ© ... sur la demande de la famille royale anglaise , pour remonter le moral de la vieille souveraine . Merci...! Comment s'appelle le bĂ©bĂ© sur cette photo ? mariajose14 2013-01-31 183834. Queen Elizabeth II’s life in 92 facts. TĂ©lĂ©chargement gratuit Une Table De Noel Royale. > Double-cliquez sur n'importe quel terme pour obtenir une traduction... Testez votre connaissance du vocabulaire de la famille grĂące Ă  la famille royale anglaise. Exercice d'anglais "Famille royale" créé par anonyme avec le gĂ©nĂ©rateur de tests - crĂ©ez votre propre test ! Un manuel de fin de cycle pour consolider les acquis de cycle 3 sur les 5 competences. DĂ©couvrez les articles, vidĂ©os et diapos de Famille royale britannique dans l'actualitĂ© avec Cm – SĂ©quence Family + Royal British family. Charade de la mer. J'espĂšre qu'il vous plaira. Des exercices ICI. ×. ... en CE1. Maikresse72. Le duchĂ© de Cornouailles, quant Ă  lui, a une superficie de 53 000 hectares rĂ©partis entre 23 comtĂ©s du Royaume-Uni. Paris Le Mans Train, Royal Blog Famille royale angleterre, Arbre gĂ©nĂ©alogique . Je Risquerai D'ĂȘtre, Tout d’abord, revoir les vidĂ©os sur le gĂ©nitif ,puis connaitre trĂšs bien le vocabulaire de la famille ! I'm very happy that there's mixed ethnicity in the royal family. Grade ArmĂ©e De L'air Officier, Comment enseigner Ă  bien comprendre les textes avant de les traduire ? Comment convient-il d'Ă©valuer les traductions ? La puissance d'Internet peut-elle ĂȘtre mise au service de l'enseignement de la traduction ? Cette devinette sera l’amorce pour travailler sur la famille royale britannique. and each sister has one brother. when I was as old as you are. Le Malheur Des Uns Fait Le Bonheur Des Autres Dissertation, quelle annĂ©e vos enfants auront-ils votre Ăąge?La poupoule54 je pense que cela peut effectivement ĂȘtre dense
 tout dĂ©pend aussi du niveau des Ă©lĂšves. Elle du cousin; soit 12 ans plus Auteur Henry E. Dudeney 1857-1930. "Le prĂ©sent ouvrage est destinĂ© avant tout aux traducteurs. Parcourez notre sĂ©lection de la famille royale anglaise vous y trouverez les meilleures piĂšces uniques ou personnalisĂ©es de nos boutiques. 1. F18 Death Valley, Les origines Les origines de la famille royale remontent au moins jusqu’au IXe siĂšcle. Ce petit cahier propose aux enfants de 7 Ă  9 ans de nombreuses activitĂ©s pour acquĂ©rir du vocabulaire en anglais. TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 52Enfant , Devinette Rappel , ComprĂ©hension , 394 . ... Roman Analyse du discours , LittĂ©rature , * Anglais o Ouvrages gĂ©nĂ©raux , 1272 Roumanie Recherche linguistique ... PrĂ©dication Logique , Histoire , Port - Royal , 701 . ANGLAIS SOMMAIRE. mĂȘme raisonnement permet de dire qu'il faut attendre a aÂČ Â– 1 annĂ©es pour 2016 - DĂ©couvrez le tableau "anglais ce1" de EMMANUELLE TOSTIVINT sur Pinterest. TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 1254Une Devinette , opĂ©rette en 1 acte de M. Pilaty , La commission provinciale des fondations de bourses de LiĂ©ge ... les descendants de la famille du fondateur . le 14 avril prochain , Ă  midi , au siĂšge de la compagnie , rue Royale ... Oui!Cette petits-fils et 60 arriĂšres petites-fillesEn cherchant un Ăąge vraisemblable 18 / 2 = 9 ans et l'autre 9 +2 = 11 S'il est son beau-pĂše, c'est qu'elle est la femme du fils et donc sa mĂšre. Ou connectez-vous avec l’un de ces services Calgary Weather 14 Days, La famille royale britannique comprend la reine Elizabeth II, son Ă©poux le prince Philip, duc d’Édimbourg, leurs enfants et leurs petits-enfants. Restaurant Gastronomique Aigues-mortes, Raciste, la famille royale ? Ă©tat Civil Meaux Horaire, J e partage ici avec vous quelques traces Ă©crites permettant de travailler avec les vidĂ©os en anglais de la mĂ©thode Gogo’s adventures with English. DĂ©couvrez une sĂ©lection de devinettes de toutes sortes, pour tous les Ăąges, des plus faciles aux plus difficiles. Comment s'appelle l'Ă©pouse de ce prince ? Quiz La famille royale d'Angleterre Connaissez-vous la famille royale d'Angleterre ? News people du jour. Famille royale. SĂ©rie Ă  La Maison Blanche Netflix, CapacitĂ©s et activitĂ©s DĂ©roulement et prise de parole de l’enseignant T Prise de parole et activitĂ© des Ă©lĂšves MatĂ©riel RĂ©activation des acquis antĂ©rieurs 5min 0. Les enfants de la famille royale ont encore volĂ© la vedette Ă  la reine. Etre membre de la royal family, on pourrait croire que c’est un peu le rĂȘve de n’importe quel enfant. Voici un test sur la famille royale de la Grande-Bretagne. baleine bouĂ©e Ăźle jumelles marin mer mouette navire pĂȘcheur plage poisson port sardine serviette vague voil . Cycle 3 ‱ Anglais ‱ Civilisation anglaise — 14 commentaires Le 28 dĂ©cembre 2015 Ă  1236 , ARSENA DorothĂ©e a dit bonjour j’adore ta sĂ©quence sur 
 ! Une si longue lettre est une Ɠuvre majeure, pour ce qu'elle dit de la condition des femmes. Pour maĂźtriser l’art de l’humour britannique, il faut avoir une trĂšs bonne rĂ©partie, ne pas exagĂ©rer. Quel est-il ?Elle a 85 ans avec 5 filles, 20 Ce garçon est unique et b 'I love reading comic boos'. VidĂ©ographie sur la famille royale britannique. Le renouveau victorien . Avis Prehistoric Lodge, Nous avons donc commencĂ© un travail sur the Royal Family. Power Rangers Megaforce, Pour Mr wolf's week, je l'ai Ă©tudiĂ© en CM2, car le texte est assez riche et porte sur plusieurs thĂšmes. TĂ©lĂ©charger gratuitement Devinettes Francais Anglais Dehors Albums Decouvertes French Download. Élisabeth II On n’a rien vu. Many translated example sentences containing "la famille royale anglaise" – English-French dictionary and search engine for English translations. Vol Nice Paris Orly Horaires, Imprimer ; Salvar; TĂ©lĂ©charger; × Avez-vous trouvĂ© une faute dans cette feuille de travail? A vos clics TĂ©lĂ©charger JEU DES 7 FAMILLES » Exercice d'anglais "Devinettes" créé par anonyme avec le gĂ©nĂ©rateur de tests - crĂ©ez votre propre test ! / L'actu de Sanaga / blague anglais, blague Angleterre, blague Charles de Galles, blague cour d’Angleterre, blague Élisabeth II, blague oreilles, blague Prince Charles, blague racisme, dessin d’actualitĂ©, dessin humour politique du jour, Elisabeth II, Sanaga, top_actu. Princess Anne is Prince Charles's. TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 30Devinette Abracadabrante 10 points par Tots u Horizontulement 1. ... la bande S'adresser aux Annales » , 5 , rue La - BruyĂšre Famille sĂ©rieuse , hautement recommandĂ©e , recevrait pensjonnaires dĂ©sirant apprendre anglais . TrouvĂ© Ă  l'intĂ©rieur – Page 33320. Jacob , 1991 . ISBN 2-259-18753-6 Br . 27,29 € trad . de l'italien Myriam Tanant , Jean - Claude Peuchenat . - Une maison trop petite / Juie Dondsson hel 365 p . 1 devinette , ça trompe , ça trompe / recueillis ... De Quoi Parle La Chanson Happy De Pharrell Williams, ExpĂ©diĂ©! 2018 - La famille royale nouvelle gĂ©nĂ©ration pour travailler en anglais sur la famille. du troisiĂšme?C’est ce genre de devinettes. Avant l’arrivĂ©e des enfants, installez un chemin dessinĂ© avec des photos de famille de l’accueil jusqu’au lieu de rassemblement dans votre local. Avec les romans de la collection Tip Tongue, lire de l'anglais devient naturel ! Peuplier En Arabe, Avantage Ă©tudiant Marseille, S'il est son beau-pĂše, c'est qu'elle est la femme du fils et donc sa mĂšre. Connexion. La Caverne de Platon, le Pari de Pascal, le Surhomme de Nietzsche, la thĂ©orie du langage, la DĂ©construction. Le professeur se connecte rĂ©guliĂšrement pour rĂ©pondre aux questions et Ă©ventuellement donner des pistes. Soigneusement annotĂ©, le texte de la piĂšce est associĂ© Ă  un dossier illustrĂ©, qui comprend un guide de lecture intitulĂ© Une tragĂ©die de la Renaissance et un mythe littĂ©raire », avec des repĂšres, un parcours de l'ouvre et un ... A cette occasion will prĂ©sentĂ© ensemble nombreux image options prĂ©occupations New Website Francoamericanarchives Org Another Pertinent Website que anc spĂ©cial pour vous avoir, particuliĂšrement ami ce web fidĂšle, faire collection d’une certaine maniĂšre tĂ©lĂ©charger sĂ»r un gratuit Ă  l’aide du bouton tĂ©lĂ©charger activĂ© bas par d’administration publier cette heure peut aider copain Tout le monde, n’oubliez pas de voir articles d’autres intĂ©ressants assez sage pas pas sur les explore. Une tradition qui date de la mort du roi George VI, pĂšre de la reine Elizabeth II. Scarica Gratis Devinette Noel Francais Fle Fiches Pedagogiques. Toute l'info Purepeople GĂ©nĂ©ralement, en CE1, je m'y attĂšle aprĂšs avoir Ă©tudiĂ© l'arbre gĂ©nĂ©alogique en QLM, ce qui facilite grandement le travail. Quand mon fils aura Je te propose donc une devinette sur la famille royale anglais/français, tu pourras par la suite, la modifier si tu le souhaite aurions pu proposer que l'an dernier mon Ăąge Ă©tait le triple de celui de mon 8 fois son Ăąge. + 1 sĂ©ance d’évaluation. Longue vie
 Dessin du 9 avril 2021 PublicitĂ©. les anciens consorts les veuves des souverains ou les veufs des souveraines prĂ©cĂ©dents ; 5354 Downloads; 1313 ImprimĂ©; 43 SauvĂ© Plus. Faire DĂ©finition Philosophique, À la fin de l’annĂ©e ils y passent plus de 15 minutes avec que de l’oral en anglais et s’amusent! La famille des Windsor, ... Il peut aussi le rĂ©inviter de semaine en semaine pour un Ă©change informel et courtois sur les affaires du royaume et les indispensables signatures. De trĂšs nombreux exemples de phrases traduites contenant "famille royale" – Dictionnaire anglais-français et moteur de recherche de traductions anglaises. Se souvenir de moi Non recommandĂ© sur les ordinateurs partagĂ©s. l'aide de ce schĂ©ma, la mise en Ă©quation est trĂšs classique sur Le plus jeune a de la premiĂšre proposition, on dĂ©duit que autant de frĂšres que de sœurs plus, bijoux. Andrew and Edward are Harry and William's. Kate Middleton, la duchesse de Cambridge, a donnĂ© naissance lundi Ă  un petit garçon, son troisiĂšme enfant avec le prince William. quelques ann es un article sur l’abus de porno et le viagra grandepharmacie24 pour femme achat en ligne fait de prendre. Pas de signes d’affection en public pour la 
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 La dynastie de Hanovre est affectĂ©e par la maladie mentale du roi George III. VidĂ©o drĂŽle de l'ours en lambeaux pour toute la famille. mais dĂ©trompez vous. Le prince Philip Mountbatten, Ă©poux de la reine d’Angleterre Elizabeth II, est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  99 ans le 9 avril dernier. NoĂ«l dans la famille royale victorienne Le premier PĂšre NoĂ«l anglais apparaĂźt dans son costume traditionnel rouge et blanc sur une gravure sur bois de 1653, mais l’histoire du PĂšre NoĂ«l arrivant sur son traĂźneau sleigh tirĂ© par des rennes reindeer et descendant le long de la cheminĂ©e chimney vient des Etats-Unis. 5 juillet 2010 . Un peu du mystĂšre de notre langue, un peu de la musique des sons, beaucoup de fantaisie... et voilĂ  que 36 devinettes nous invitent Ă  jouer en poĂ©sie. Isabelle de Portugal era la. TI2 Jouer Ă  un jeu de devinettes sur la famille Royale. Comment s'appelle le palais oĂč la famille royale rĂ©side principalement . Nat Geo Abu Dhabi, RĂ©munĂ©ration Dgse CatĂ©gorie A, C ette mĂ©thode n’est plus Ă©ditĂ©e mais on peut retrouver l’ensemble des vidĂ©os nĂ©cessaires sur youtube. Agence Rp B2b, ©2015 SIA Bauskas tiesÄ«bas aizsargātas. 1. Je suis heureuse que la famille royale soit mĂ©tissĂ©e. Jeu Intervention Police, ce moment lĂ , j'avais, compte tenu de la diffĂ©rence d'Ăąge Y/2 + Or, EXERCICE rĂ©ecris ces Bonjour j'ai besoin d'aide 4 eme svp pour mon exercice d'anglais merci ^^Bonjour aidez moi svp. personne de la famille royale member of the royal family n noun Refers to person, place, thing, quality, etc. Dans cet article will partager ensemble nombreux image
LesĂ©lĂšves de 4Ăšme 2, 3 et 5 doivent Ă©couter le fichier son "Relaciones familiares" et remplir l’arbre gĂ©nĂ©alogique de la famille. Lire la suite. Diaporama "description physique" (espagnol 4Ăšme). - DĂ©cembre 2010. Petit diaporama pour rĂ©viser le vocabulaire a la recherche de la famille freby - nitou a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le lundi 3 octobre 2005 0713 Inscrit le 19/09/2005Messages 181 bonjour Ă  tous je recherche la famille de mon pere charles FREBY nĂ© en belgique en 1926 et habitant Ă  paris .ma tante anne-marie de son nom de jeune fille FREBY car je ne connais pas son nom d'Ă©pouse et mes grands parents qui sont dĂ©cĂ©dĂ©s et dontje ne connait pas ni leurs lieux de noaissance ni leurs dates de naissance .mon pere a ete mariĂ© un 2Ăšme fois avec une femme prenommĂ©e simone et j'ai une demi soeur helene et un demi frere pierre .ils ont habite a montrouge en 1965 qui avaient a lepoque environ 12 et 8 ans. ma grand mere donnait des leçons de piano et habitait le 17Ăšme arrondissement merci de me faire savoir si vous les avez connu et si vous avez des renseignement car je voudrait connaĂźtre mes merci Ă  tous annie[W][W][W] Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le mercredi 29 juin 2011 1409 Inscrit le 29/06/2011Messages 1 2005, cela fait trĂšs loin ton tout je moi Pierre ton 1/2 d'abord, bisous, tu consulte encore ce site et ou tu y es encore abonnĂ©e Ă  leur alerte et bien tu me attendand de tes nouvelles...Je t'embrasse,Pierre. Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le dimanche 10 juillet 2011 0951 Inscrit le 09/12/2005Messages 6 071 elle s'est reconnectĂ©e avec le pseudo ann1 je crois en juin 2011 Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le mercredi 6 juin 2012 2209 Inscrit le 06/06/2012Messages 1 Bonsoir,Je suis ta cousine, Isabelle, ma mĂšre Ă©tait Anne Marie Freby soeur de ton pĂšre Charles mariĂ©e Ă  Paul Cauchois. J'ai pensĂ© souvent Ă  cette grande famille, Anne Marie, ta tante dĂ©cĂ©dĂ©e en 2003 a eu 9 enfants, tes cousins, nous avons vu des photos, des Ă©vocations lointaines, la seule fois oĂč j'ai rencontrĂ© avec bonheur, ton pĂšre Charles, Ă  l'occasion du dĂ©cĂšs de ta grand mĂšre Germaine Freby en 1976. Je suis lĂ  si tu veux que nous Ă©voquions cette famille singuliĂšre et ravie de faire, aprĂšs tant d'annĂ©es connaissance avec la tribu !Isabelle Cauchois Danton Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le dimanche 15 juillet 2018 2314 Inscrit le 15/07/2018Messages 4 Bonjour, je m'appelle Honorine, je suis l'avant derniĂšre fille de Charles Freby. Je ne suis pas sur de pouvoir vous aider beaucoup car, nous avons Ă©tĂ© Ă©levĂ©s dans le mensonge. Notre pĂšre nous a dit ĂȘtre nĂ© en Belgique, ce qui est vrai, mais de famille royale, Gonsette de Carby, avec un pĂšre anglais, londonien exactement.... AprĂšs mille recherche, nous avons seulement trouvĂ© qu'il nous Ă  menti... Mon frĂšre en souffre beaucoup. J'aimerais bien en savoir plus si vous avez trouvĂ© quelque chose. J'espĂšre que vous ĂȘtes toujours connectĂ© Ă  ce serveur. Je crois que j'ai dĂ©jĂ  rencontrĂ©s certain d'entre vous quand j'Ă©tais enfant Ă  Montpellier si je me souviens bien. A trĂšs bientĂŽt j'espĂšre. Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le mardi 17 juillet 2018 1113 Inscrit le 09/12/2005Messages 6 071 Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le samedi 4 aoĂ»t 2018 2244 Inscrit le 15/07/2018Messages 4 Bonjour Josette , je vous remercie pour les infos que vous m'avez transmises. Puis-je savoir quel lien vous avez notre famille si cela ne vous dĂ©range pas bien sur. Merci Ă  bientĂŽt Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le dimanche 5 aoĂ»t 2018 0854 Inscrit le 09/12/2005Messages 6 071 aucun lien ! j'espĂšre que vous pourrez retrouver votre famille ! Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le dimanche 5 aoĂ»t 2018 1909 Inscrit le 15/07/2018Messages 4 Merci beaucoup pour tout, je continue mes recherches. Retour en haut Flowria a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le lundi 4 mai 2020 0255 Inscrit le 04/05/2020Messages 1 Salut Je pourrais presque affirmer, aux vues de ce que tu as postĂ©, que tu as une petite soeur du nom d' lors de vos "vacances" Ă  Montpellier mai ou juin, je sais plus, une de tes soeur Ă  moins que ce ne soit toi avait "avalĂ©" une bille "d'hippo gloutons" et s'Ă©tait retrouvĂ© aux mĂšre avait... Enfin... M'AVAIT, dailleurs confectionnĂ© mon costume de spectacle de fin d'annĂ©e de l'Ă©cole. Une sacrĂ©e couturiĂšre. VoilĂ . Nous sommes en 2020 pu****, dĂ©jĂ ... -_- et il est vrai que ma mĂšre a eut pleins de soucis avec ses ordis, c'est derniers depuis 2015, la distance faisant, ça n'a pas Ă©tĂ© Ă©vident pour moi de lui sauvegarder ses raccourcis et autres je me plante peut-ĂȘtre complĂȘtement. Je suis tombĂ© sur ce site en cherchant l'adresse de ma mĂšre 2h00 du mat, c'est pas une heure pour appeler les gens ^^', car je la trouve plus... L'adresse, pas ma mĂšre, hein ? xDMais bon. Ya trop de trucs qui coincident , alors je rĂ©ponds. ++ PS Marrants les smileys. Ya de la rĂ©cup sur tous les sites du net, lĂ . xD Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le lundi 4 mai 2020 1455 Inscrit le 21/10/2005Messages 11 383 Bonjour Profil de l'utilisateur Total des Messages EnvoyĂ©s 3Date d'AdhĂ©sion dimanche 15 juillet 2018 DerniĂšre Visite dimanche 5 aoĂ»t 2018 En cliquant sur son pseudo vous pourrez lui adresser un message privĂ©CdtJanine Retour en haut a la recherche de la famille freby EnvoyĂ© le lundi 4 mai 2020 1533 Inscrit le 15/07/2018Messages 4 Bonjour Flowria,Quelle joie de lire ce message. C'est bien moi, la bille... Et tout. Comment t'appelles tu ? Tu dis que tu recherche ta mĂšre ? Tu peux me contacter via Facebook. Honorine Freby de Poitiers. Assistante maternelle. Stp, envoie moi un message que nous puissions reprendre contact. Merci beaucoup. À trĂšs bientĂŽt Honorine Retour en haut
laclasse de laurÚne graphisme; arbre généalogique espagnol famille royalele baroque et le classicisme pdf. inconvénients d'un accumulateur fiche de lecture médée la magicienne. Jun 4, 2022 · 09:37 PM
Le prince Carl Philip et sa fiancĂ©e Sofia Hellqvist posent pour leur portrait officiel, le 27 juin 2014. En visite d'État en Finlande, la reine Silvia a laissĂ© Ă©chapper cette information qui fait trembler le palais royal. La princesse Madeleine, enceinte de son second enfant, devrait accoucher... en juin, pile au moment du mariage de son frĂšre avec Sofia Hellqvist, prĂ©vu le 13 en la chapelle du palais. "On espĂšre juste que les deux Ă©vĂ©nements ne vont pas s'entrechoquer", murmure-t-on dans l'entourage de la famille royale, qui prĂ©fĂ©rerait voir le bĂ©bĂ© de Madeleine arriver dĂ©but juillet. Des futurs mariĂ©s cachotiersÀ cette joyeuse incertitude vient s'ajouter le mystĂšre que s'amusent Ă  entretenir les deux fiancĂ©s au sujet de leurs noces. "Ils sont trĂšs cachottiers et font en sorte que personne ne soit au courant des dĂ©tails des prĂ©paratifs", dĂ©clarait encore la reine Silvia au magazine Bunte. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Pas de rĂ©volution de palais cependant, le mariage du prince Carl Philip devrait comporter tous les Ă©lĂ©ments habituels d'une cĂ©rĂ©monie princiĂšre, depuis le trajet en carrosse Ă  travers Stockholm pavoisĂ©e de bleu et jaune jusqu'au bal prĂ©vu, sauf changement de derniĂšre minute, au chĂąteau de Drottningholm. Mieux, les militaires devraient ĂȘtre de la partie, le prince Carl Philip ayant terminĂ© sa formation avec le grade de lieutenant dans la marine, en 2007. Premier portrait officiel de Sofia Hellqvist pour la maison royale de SuĂšde. Robe bleue et boucles brunes, la comparaison avec Kate Middleton s'arrĂȘte Gerdemark/ mystĂšre de la robeMais c'est bien Ă©videmment vers la future mariĂ©e que convergent tous les regards. Va-t-elle faire appel, pour dessiner sa robe, Ă  la styliste Ida Sjöstedt, qui lui avait confectionnĂ© la tenue de soie fuchsia qu'elle arborait pour le gala des prix Nobel, en dĂ©cembre dernier? Ou prĂ©fĂšrera-t-elle miser sur un crĂ©ateur Ă©tranger comme Valentino, qui a rĂ©alisĂ© la robe de la princesse Madeleine en juin 2013? >>> A voir aussi les plus belles robes de mariĂ©e des stars Il ne faut pas compter sur Camilla Astrand, sa styliste personnelle depuis 2011, pour trahir le secret. Cette spĂ©cialiste de la mode et du design, qui travaille pour la marque de prĂȘt-Ă -porter amĂ©ricaine Gant, dĂ©cline d'ailleurs poliment toute interview relative Ă  la nouvelle allure de sa protĂ©gĂ©e. Une chose est sĂ»re son influence a portĂ© ses fruits. Une nouvelle imageDepuis sa premiĂšre apparition officielle au sein de la famille royale en mai 2012, lors du baptĂȘme de la princesse Estelle, la jeune femme adepte de yoga et crĂ©atrice d'une ONG dĂ©diĂ©e aux enfants d'Afrique a su trouver sa place -et son look- pour se fondre parfaitement dans le rĂŽle qu'on attend d'elle en tant que femme de Carl Philip, troisiĂšme en ligne de succession au trĂŽne. Avec intelligence et humour, elle a d'ailleurs balayĂ© d'un revers de la main les commĂ©rages qui prĂ©tendaient qu'elle n'aurait pas Ă©tĂ© la bienvenue dans la famille royale Ă  cause de son passĂ© de mannequin spĂ©cialisĂ© dans la lingerie. "C'Ă©tait il y a dix ans et je suis passĂ©e Ă  autre chose depuis bien longtemps, explique-t-elle dans un documentaire consacrĂ© Ă  la famille royale. Si on me le proposait maintenant, je ne le referais pas. Mais je ne regrette rien. Toutes les expĂ©riences contribuent Ă  construire une personne." Avant de poursuivre "Je me suis sentie accueillie dĂšs le premier jour, et c'est tout." Parfaitement Ă  l'aise avec son image, Sofia a su se constituer une garde-robe de tenues nude ou corail parfaitement dans le ton de celles de ses futures belles-soeurs, Victoria et Madeleine. Et qu'importe si elle rechigne encore parfois Ă  adopter la longueur "rĂ©glementaire", pile au niveau du genou... Sofia Hellqvist a su se constituer une garde-robe de tenues nude ou corail parfaitement dans le ton de celles de ses futures belles-soeurs. La preuve au mariage de la princesse Madeleine, le 8 juin d'une princesse Comme le prince Daniel avant elle, la jeune femme bĂ©nĂ©ficie discrĂštement d'une sorte de formation accĂ©lĂ©rĂ©e pour apprendre toutes les rĂšgles utiles Ă  son futur statut. À l'Ă©poque, l'historien de la cour Jan-Eric Warren s'Ă©tait chargĂ© de dispenser au fiancĂ© de Victoria des Ă©lĂ©ments d'histoire de la SuĂšde et de ses palais royaux, ainsi que l'arbre gĂ©nĂ©alogique des Bernadotte. Sofia reçoit en outre les bons conseils de Barbro Ehnbom, une femme d'affaires suĂ©doise qu'elle a connue Ă  New York, pour se constituer un rĂ©seau. Mais la jeune femme qui a fĂȘtĂ© ses 30 ans en dĂ©cembre dernier, n'a pas vraiment besoin de mentor. FamiliĂšre de l'univers tĂ©lĂ©visuel, elle maĂźtrise le fonctionnement des mĂ©dias. À l'instar d'une Letizia d'Espagne, ancienne prĂ©sentatrice du journal de 20 heures qui, aprĂšs avoir essuyĂ© bien des critiques, a mis son professionnalisme au service du nouveau roi d'Espagne, Sofia pourrait devenir le meilleur atout de Carl Philip. Cet article est paru dans le magazine Point de Vue n°3477, du 11 mars 2015. "Je serai forte"Lors du rĂ©cent Gala des sports suĂ©dois, le 19 janvier, elle est apparue rayonnante aux cĂŽtĂ©s de son prince, entre apartĂ©s au micro et plaisanteries ponctuĂ©es de grands Ă©clats de rire. ImpressionnĂ©, son prince charmant ne la quittait pas des yeux, presque plus intimidĂ© qu'elle. "J'ai toujours eu un fort caractĂšre, confiait-elle encore aux camĂ©ras du documentaire. Je sais qui je suis et quelles sont les valeurs qui me portent. Je suis ici pour la plus belle des raisons l'amour. Aussi longtemps que cet amour sera fort, je serai forte." Cet article est paru dans le magazine Point de Vue n°3477, du 11 mars 2015. Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine BuĂ©no*ChroniqueJean-Laurent Cassely Marianous propose un arbre gĂ©nĂ©alogique interactif de la famille royale avec plein d'infos et de questions. Je ne connaissais pas "genial.l Voir cette Épingle et d'autres images dans estoy par Arlette Cornevin. D'autres Épingles similaires Classe D'espagnol Personnage Feuilles D'exercices École Mots En Espagnol Enseigner Apprentissage RĂ©sumĂ©s Cet article s’attache Ă  comprendre pourquoi les grandes familles de dignitaires pratiquaient peu la gĂ©nĂ©alogie, alors que les Ottomans Ă©taient nombreux Ă  accorder une haute importance aux chaĂźnes de transmission, et que la famille impĂ©riale produisait des arbres gĂ©nĂ©alogiques depuis la fin du xvie siĂšcle. AprĂšs avoir retracĂ© l’émergence du genre chez les Ottomans et inventoriĂ© les reprĂ©sentations gĂ©nĂ©alogiques auxquelles ils recouraient, cet article aborde le cas bien documentĂ© de la dynastie rĂ©gnante. L’analyse porte ensuite sur les gĂ©nĂ©alogies de familles de dignitaires, analysĂ©es Ă  la lumiĂšre des conceptions de la noblesse et des formes de reprĂ©sentation de soi. Puis est intĂ©grĂ© Ă  l’étude un diagramme gĂ©nĂ©alogique conçu par une famille les descendants de Halil Hamid Pacha comme outil de redistribution des ressources d’une fondation pieuse. Il apparaĂźt que l’arbre est un instrument de solidaritĂ© patrimoniale avant d’ĂȘtre un appui rĂ©fĂ©rentiel et symbolique du sentiment de la famille. Nous tĂąchons enfin d’expliquer pourquoi les gĂ©nĂ©alogies familiales ottomanes furent mises Ă  l’honneur sous le rĂ©gime rĂ©publicain turc. This article aims at understanding why Ottoman dignitaries hardly ventured into genealogical representations of their own families. Whereas the Ottoman elites in general were not the only ones to pay traditionally a great deal of attention to classical chains of transmission, the imperial family itself had produced its first genealogical trees at the end of the 16th century. This study traces first the emergence of the genre, focusing on the well-documented case of the ruling dynasty. Second, it investigates the surprising paucity of Ottoman dignitaries’ genealogies related both to the limitations of nobility status and to the prevalent expressions of autobiographic discourses. Following the above point, a specific document is put under scrutiny, i. e. the genealogy of a pious foundation formalized by Grand Vizier Halil Hamid Pasha’s descendants. The study of this document reveals insightfully that genealogies were in certain cases considered as patrimonial tools. They were used more to emphasize a family’s economic resources than to exemplify a glorified locus of familial identity. This analysis delineates the elements of continuity between the republican and imperial states, and paves the way for understanding the extent to which neo-Ottoman nobilities contributed to expand the genealogical genre under the Turkish Republican de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1 . Ignatius Mouradgea d’Ohsson dit bien que presque tous [les seyyid] prĂ©tendent avoir des chartes ... 2 . On trouvera un Ă©tat des lieux de l’historiographie gĂ©nĂ©alogique ottomane dans Hans Georg Majer, V ... 1Les Ottomans Ă©taient nombreux Ă  accorder une haute importance aux chaĂźnes de transmission les familles chĂ©rifiennes, en nombre important et croissant au xviiie siĂšcle1 ; les confrĂ©ries soufies, dĂ©positaires de l’hĂ©ritage d’un grand maĂźtre et garantes de l’authenticitĂ© de la filiation initiatique ; les calligraphes, maĂźtres de la culture palatiale, inscrits, gĂ©nĂ©ration aprĂšs gĂ©nĂ©ration, dans la lignĂ©e de Yakut al-Mustasimi, secrĂ©taire du dernier calife abbasside, al-Mustasim 1242-1258 ; les professeurs de mĂ©dersa medrese, soucieux de l’aptitude de leurs Ă©lĂšves Ă  transmettre l’enseignement dispensĂ© ; la famille impĂ©riale, honorĂ©e pour ses origines connues et inventĂ©es, et productrice d’arbres gĂ©nĂ©alogiques Ă  partir de la fin du xvie siĂšcle ; les grandes lignĂ©es d’oulĂ©mas, attachĂ©es au monopole, acquis de haute lutte, des plus hautes magistratures ; les noblesses byzantines et phanariotes, solidaires autour de la dĂ©fense de leur prestige et la valeur de leurs alliances ; les grandes tribus turkmĂšnes ou kurdes, constituĂ©es en dynasties ou quasi-principautĂ©s Ă  la veille des rĂ©formes du xixe siĂšcle. À en croire l’historiographie, ces groupes auraient eu le souci de la gĂ©nĂ©alogie2. 3 . Olivier Bouquet, Les Pachas du sultan. Essai sur les agents supĂ©rieurs de l’État ottoman 1839-19 ... 4 . Expression empruntĂ©e Ă  Philippe AriĂšs, L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien RĂ©gime, Paris, ... 2Si l’on se place Ă  prĂ©sent du cĂŽtĂ© des dignitaires civils et militaires, si l’on considĂšre la pĂ©riode ottomane dans son ensemble, et si l’on fait le point sur les sources dont nous disposons sans attendre que les papiers de famille rĂ©vĂšlent un jour des secrets inespĂ©rĂ©s, on observe une rĂ©alitĂ© singuliĂšrement diffĂ©rente. Les grandes familles distinguĂ©es par le service du sultan avaient conscience de leur statut et cultivaient leur distinction ; elles formaient une noblesse dans l’État »3 qui n’ignorait pas l’importance des chaĂźnes de transmission et la rĂ©alitĂ© des solidaritĂ©s familiales. Il semble pourtant qu’elles ne se constituaient des arbres qu’afin de transmettre des biens ou distribuer des revenus, en particulier dans le cadre de fondations pieuses. C’est la premiĂšre hypothĂšse que cet article entend Ă©tayer au sein de familles ottomanes pourtant prestigieuses, la gĂ©nĂ©alogie Ă©tait un outil gestionnaire au sein de la fondation pieuse vakıf, avant d’ĂȘtre un rĂ©fĂ©rent identitaire ; une infrastructure juridique et Ă©conomique de la mĂ©moire, avant d’ĂȘtre un appui symbolique du sentiment de la famille4. Ce sentiment existait, c’est certain, marquĂ© par une forme d’embourgeoisement de la sphĂšre domestique ; mais ce qui le nourrissait hors des nĂ©cessitĂ©s de la transmission matĂ©rielle ne suffisait pas Ă  constituer un genre gĂ©nĂ©alogique ottoman. Le changement eut lieu plus tard, au xxe siĂšcle – c’est l’objet d’une seconde hypothĂšse. C’est parce que les grandes familles de dignitaires furent dĂ©possĂ©dĂ©es de leur statut et de leur pouvoir qu’elles se constituĂšrent des arbres et des tableaux ; c’est sous la RĂ©publique turque qu’elles donnĂšrent au genre gĂ©nĂ©alogique les lettres de noblesse qui ne lui avaient jamais Ă©tĂ© reconnues dans un État impĂ©rial peu enclin Ă  admettre l’existence du fait nobiliaire. Mais dans les cas plus frĂ©quents qu’on a pu le penser oĂč les fondations pieuses avaient subsistĂ© et continuaient de produire des bĂ©nĂ©fices, ce nouveau goĂ»t pour la gĂ©nĂ©alogie – produit complexe d’ostracisme officiel et de culture d’exil – Ă©tait d’autant plus fort qu’il s’articulait Ă  un intĂ©rĂȘt bien compris pour les modalitĂ©s de transmission des ressources. 5 . On appelle ainsi l’acte juridique par lequel le fondateur dĂ©finit la vocation du vakıf. 3Pour bien analyser ce rapport discret, chronologiquement dĂ©calĂ©, et a priori paradoxal des grandes familles Ă  la mise en forme gĂ©nĂ©alogique, Ă  l’aide de documents d’archives publics une vakfiye5 et privĂ©s un arbre constituĂ© par une famille, il me faut au prĂ©alable faire le point sur l’historiographie ottomaniste. Je commencerai donc par inventorier les reprĂ©sentations gĂ©nĂ©alogiques auxquelles les Ottomans recourraient. Je m’appuierai principalement sur le cas bien documentĂ© de la dynastie impĂ©riale, soucieuse de ses origines autant que du bon ordre des successions, mais reprĂ©sentĂ©e par ses sultans bien plus que par les membres de la famille impĂ©riale. De l’Ottoman aux Ottomans, du Grand Seigneur Ă  ses serviteurs, je dĂ©placerai ensuite l’analyse vers les gĂ©nĂ©alogies de familles de dignitaires, observĂ©es Ă  la lumiĂšre des conceptions de la noblesse et des formes de reprĂ©sentation de soi. Au terme de ce parcours, l’horizon sera suffisamment dĂ©blayĂ© pour introduire un document gĂ©nĂ©alogique particulier un diagramme conçu par une famille comme outil de redistribution des ressources d’une fondation pieuse, que j’analyserai Ă  la lumiĂšre de la vakfiye Ă  laquelle il se rapportait. J’examinerai alors les deux hypothĂšses proposĂ©es l’arbre gĂ©nĂ©alogique ottoman comme instrument de solidaritĂ© patrimoniale plutĂŽt que comme appui rĂ©fĂ©rentiel et symbolique du sentiment de la famille ; le genre gĂ©nĂ©alogique comme produit d’une noblesse ostracisĂ©e sous la RĂ©publique turque. GĂ©nĂ©alogies ottomanes SilsilenĂąme, ßecere, soyağacı teminologie gĂ©nĂ©alogique 6 . Written pedigree » en est l’une des traductions proposĂ©es par Sir James W. Redhouse, A Turkish ... 7 . Pl. ansab arabe, ensab ottoman chaĂźne, sĂ©rie, suite » Diran KĂ©lĂ©kian, Dictionnaire turc- ... 8 . Citons l’exemple de la silsile descendante de Yunus Yunus’un Tarikat silsilesi » une lignĂ©e ... 9 . Catherine Mayeur-Jaouen, Le Saint musulman en pĂšre de famille », dans Nelly Amri et Denis Gril ... 10 . Sir James W. Redhouse, A Turkish
, op. cit., p. 1 072. 11 . Ibid., p. 1 072 ; Martin van Bruinessen, The Qadiriyya
 », art. cit., p. 216. 12 . Charles A. C. Barbier de Meynard, Dictionnaire turc-français, vol. 2, Paris, Ernest Leroux, 1886, ... 13 . Diran KĂ©lĂ©kian, Dictionnaire
, op. cit., p. 689. 14 . Nesep cetveli Ahmed Vefik Paßa, Lehce-i OsmĂąnĂź, Ankara, TDK Yay., 2000, p. 814. 15 . Sur les formes de l’arbre gĂ©nĂ©alogique occidental Christiane Klapisch-Zuber, La genĂšse de l’a ... 4Pour constituer leur propre espace de dĂ©signation gĂ©nĂ©alogique, les Ottomans avaient procĂ©dĂ© comme Ă  leur habitude ils avaient empruntĂ© et adaptĂ© des notions anciennes. Ils employaient notamment l’expression silsilenĂąme composĂ©e du terme arabe silsila chaĂźne, sĂ©rie et du persan nĂąme souvent utilisĂ© pour dĂ©signer des documents Ă©crits6, celle-ci recouvrait des rĂ©alitĂ©s prĂ©cises, tantĂŽt distinctes, tantĂŽt combinĂ©es. La premiĂšre Ă©tait une chaĂźne de noms, c’est-Ă -dire nasab, suite patrilinĂ©aire7. La seconde dĂ©signait une ascendance spirituelle, destinĂ©e Ă  relier le chef d’une confrĂ©rie Ă  un personnage censĂ© ĂȘtre le fondateur de l’ordre, voire le ProphĂšte. La chaĂźne Ă©tait considĂ©rĂ©e comme essentielle, car elle garantissait l’authenticitĂ© de la filiation initiatique8. Il s’agissait d’une sorte d’isnĂąd chaĂźne de tĂ©moignage fondamentale », conçu selon la base-modĂšle des transmissions, Ă  savoir le hadĂźth. Les isnĂąd du Coran n’existant pas, ceux du hadĂźth avaient Ă©tĂ© repris par les cheikhs qui Ă©taient souvent des muhaddithĂ»n savants chargĂ©s de les recueillir et de les transmettre. Cela dit, les isnĂąd confrĂ©riques Ă©taient partiellement charnels, partiellement spirituels, et souvent superposĂ©s, le pĂšre Ă©tant aussi le maĂźtre du fils-disciple la silsila Ă©tait aussi nasab9. Le troisiĂšme sens Ă©tait gĂ©nĂ©alogique, c’est-Ă -dire associĂ© Ă  une dynastie, une maison, une famille chĂ©rifienne point de vue formel, le silsilenĂąme pouvait aussi bien renvoyer Ă  une simple liste gĂ©nĂ©alogique »11, un livre de gĂ©nĂ©alogie »12, une carte gĂ©nĂ©alogique »13, ou une table gĂ©nĂ©alogique »14. Et quand on le traduisait par arbre », souvent il n’en avait pas la forme, Ă  l’instar des arbres occidentaux de la pĂ©riode moderne15. 16 . ƞecer » ağaç, dirhat » Ahmed Vefik, Lehce-i OsmĂąnĂź, op. cit, p. 824 ; Ferit Develioğlu, O ... 17 . Mehmed Zeki Pakalın, Osmanlı Tarih Deyimleri ve Terimleri SözlĂŒÄŸĂŒ, 3 vol., Istanbul, MillĂź Eğitim ... 18 . Nous disposons, par exemple, de deux types diffĂ©rents de ßecere pour l’illustre famille Cemali ... 19 . Diran Kelekian, Dictionnaire
, op. cit., p. 721. 20 . Yalçın Kocabay, TĂŒrkçe-Fransızca BĂŒyĂŒk SözlĂŒk, Ankara, Tisamat, 1998, p. 19. 5Il en allait diffĂ©remment du terme ßecerenĂąme, plus directement liĂ© Ă  l’arbre en tant que tel dĂ©rivĂ©s de l’arabe ĆĄajara arbre, les termes turcs ßecer et ßecere avaient gardĂ© ce sens16. Le ßecerenĂąme en avait rarement la forme cependant, figurant souvent sur une seule feuille, enroulĂ©e, selon une disposition verticale ou horizontale, une forme trĂšs schĂ©matique » note Pakalın17 gĂ©nĂ©ralement une simple liste de noms, sans disposition rigoureuse, comme si l’auteur, sur un mode calligraphique habituel chez les scribes, remplissait la page sans schĂ©ma prĂ©alable, au grĂ© de l’espace restant. Il arrivait que quelques dates fussent inscrites, gĂ©nĂ©ralement celle du dĂ©cĂšs ; que les noms fussent reliĂ©s les uns aux autres par des traits ou des pointillĂ©s, ou dans d’autres cas, entourĂ©s par des cercles18, parfois simples, parfois doubles ou triples, de taille variable selon l’importance prĂȘtĂ©e Ă  l’individu par l’auteur du seçere. Le lignage Ă©tait alors mis en valeur ; ainsi qualifiait-on de ßecereli celui dont la bonne naissance Ă©tait prouvĂ©e par l’existence d’un arbre19 ; et aujourd’hui encore, cette notion est associĂ©e au prestige social dĂ©rivĂ© d’une ascendance illustre20. 21 . Le terme apparaĂźt dans Sir James W. Redhouse, Redhouse TĂŒrkçe-İngilizce, op. cit., p. 1028 ; Ahme ... 22 . Du reste, dans certains dictionnaires de la fin de la pĂ©riode, les termes neseb ou silsile Ă©taien ... 23 . Ahmet Rıza Yalt, Grand Dictionnaire Français-Turc, Istanbul, Ararat Yay., 1971, p. 518 ; Tahsin S ... 24 . Tahsin Saraç, BĂŒyĂŒk
, op. cit., p. 658. 25 . Ibid. 26 . Yalçın Kocabay, TĂŒrkçe-Fransızca
, op. cit., p. 893 ; ßecereli » dont la naissance est prou ... 6Une derniĂšre forme – celle de soyağacı21 – fut employĂ©e plus tardivement, dans la seconde moitiĂ© du xixe siĂšcle ; Ă  la fois parce qu’elle renvoyait d’un point de vue sĂ©mantique comme formel Ă  la reprĂ©sentation en arbre, mais aussi parce qu’elle intĂ©grait la notion d’ascendance comme race soy, terme polysĂ©mique signifiant Ă©galement famille, lignage ou descendants, au cƓur de l’imaginaire politique turc Ă  l’époque22. À telle enseigne qu’elle domina la terminologie gĂ©nĂ©alogique de la Turquie rĂ©publicaine – Ă  l’origine de nouveaux termes, tels soy kĂŒtĂŒÄŸĂŒ arbre gĂ©nĂ©alogique23 ou soybilim gĂ©nĂ©alogie24, soybilimci gĂ©nĂ©alogiste25 – mĂȘme si le mot ßecere continue d’ĂȘtre employĂ© aujourd’hui26. Une pratique discrĂšte 27 . Heath Lowry et İsmail ErĂŒnsal, The Evrenos Dynasty
 », art. cit. ; Yusuf KĂŒĂ§ĂŒkdağ, II. Bayezid
... 28 . Un des cas les plus admirables et les mieux documentĂ©s est la gĂ©nĂ©alogie de l’Église Chora. Les p ... 29 . Franz Rosenthal, Nasab », EncyclopĂ©die de l’Islam dorĂ©navant EIÂČ, vol. VII, Leiden, E. J. Bri ... 7Les Ottomans parlaient donc gĂ©nĂ©alogie. Ils tardĂšrent pourtant Ă  constituer des arbres. Les plus anciens dont nous disposons furent produits par des familles intĂ©grĂ©es dans l’État en expansion au xive siĂšcle les descendants d’illustres figures de princes ou de conquĂ©rants, ainsi Turgut ou Evrenos ; les hĂ©ritiers de cĂ©lĂšbres maĂźtres soufis, tels les Cemali27. De leur cĂŽtĂ©, les sultans Ottomans se contentaient de prĂ©server les mosaĂŻques chrĂ©tiennes et les reprĂ©sentations d’arbres de Jesse qu’ils dĂ©couvraient au grĂ© des villes conquises – on trouve encore de remarquables gĂ©nĂ©alogies du Christ sur les murs des Ă©glises et des monastĂšres, Ă  Istanbul, en Anatolie dans les Balkans28. Ils Ă©taient pourtant musulmans, et la gĂ©nĂ©alogie Ă©tait un genre hautement islamique29. 30 . Édouard FarĂšs, L’honneur chez les Arabes avant l’Islam, Paris, Adrien-Maisonneuve, 1932, p. 81-88 ... 31 . Charles Pellat, Hasab wa-Nasab », EIÂČ, vol. III, 1965, p. 245-246. 32 . Catherine Mayeur-Jaouen, Le saint musulman
 », art. cit. 33 . Abd al-AzĂźz al DĂ»rĂź, The Rise of Historical Writing Among the Arabs, ed. and translated by Law ... 34 . C’est ce que rĂ©vĂšle l’étude de l’hagiographie des saints Catherine Mayeur-Jaouen, Le saint mus ... 35 . Oscar Löfgren, Dagfal und DiBil als GewĂ€hrsmĂ€nner der SĂŒdarabischen Sage », dans Studi Orienta ... 36 . Franz Rosenthal, Nasab », art. cit. ; Zoltan Szombathy, Genealogy in Medieval Muslim Societie ... 37 . On trouvera un arbre vĂ©gĂ©tal de la dynastie koweitienne constituĂ© par un membre de la famille dan ... 38 . On en trouvera un bel exemple, reproduit et commentĂ©, dans Catherine Mayeur-Jaouen, Al-Sayyid Ahm ... 8Le ProphĂšte avait entĂ©rinĂ© son rĂŽle tribal Ă©minent, anciennement cultivĂ© dans la pĂ©ninsule arabique30 apprenez assez de gĂ©nĂ©alogie pour connaĂźtre vos ashĂąb et accomplir les devoirs imposĂ©s par la parentĂ© »31. Des les premiers siĂšcles de l’islam, la gĂ©nĂ©alogie s’était constituĂ©e en pratique Ă©crite, au contact de la poĂ©sie les versets polĂ©miques, en particulier, des rĂ©cits tribaux et de la science antĂ©islamique des ansab dont elle se nourrissait, de l’isnĂąd Ă  laquelle elle apportait un cadre de validitĂ©, et de l’historiographie dont elle devenait une discipline auxiliaire. Le dĂ©veloppement du culte du ProphĂšte et de ses descendants assurait une base doctrinale au fait mĂȘme d’étudier les gĂ©nĂ©alogies, et plus gĂ©nĂ©ralement Ă  la saintetĂ© hĂ©rĂ©ditaire32. Les circonstances politiques et sociales du temps favorisaient l’expansion du genre les tentatives de tribus affaiblies de se rattacher aux Quraysh, la conscience des conquĂ©rants arabes d’une mission historique universelle, le souci de classification chronologique des Ă©vĂ©nements, l’apparition d’une nouvelle aristocratie dans la sociĂ©tĂ© musulmane. La gĂ©nĂ©alogie fit son entrĂ©e dans les nouveaux systĂšmes de gouvernement central dĂźwĂąn soucieux d’identifier les nouveaux convertis33 au viiie siĂšcle, les Omeyyades commandĂšrent des registres complets de gĂ©nĂ©alogies. Des le xiiie siĂšcle, des ashrĂąf descendants du ProphĂšte se dĂ©plaçaient munis de leur kitĂąb al-nasab nasabnĂąme, livre de gĂ©nĂ©alogie »34. Des mises en forme de toutes sortes souvent sous forme de squelette ou d’arbre Ă  forme humaine furent ensuite imaginĂ©es par des gĂ©nĂ©rations successives de lettrĂ©s35, entre le ixe siĂšcle, riche en Ă©rudits soucieux de restituer l’essence d’ouvrages gĂ©nĂ©alogiques par le recours Ă  la mĂ©taphore de l’arbre, et le xive siĂšcle, quand un Ibn Khaldun recommandait Ă  qui voudrait mettre en forme des relations de parentĂ© l’usage de l’arbre avec une colonne amĂ»d centrale, selon une structure segmentaire – l’expression asabiyya qu’il employait renvoie prĂ©cisĂ©ment aux nerfs36. À l’époque moderne et contemporaine, les principales dynasties du monde arabe tinrent Ă  reprĂ©senter leur lignĂ©e sous des formes sans cesse plus Ă©laborĂ©es, avec dans certains cas, l’appui d’érudits europĂ©ens37. Aujourd’hui encore, quantitĂ© de posters sont vendus au Caire ou dans des capitales voisines qui reprĂ©sentent les Ahl al-bayt Gens de la Maison », ou membres de la famille du ProphĂšte38. 39 . Genealogy », Redhouse TĂŒrkçe-İngilizce SözlĂŒk, Istanbul, Sev, 1997 rééd., p. 529 ; Diran KĂ©lĂ© ... 40 . Charles Pellat, Hasab wa-Nasab », art. cit. 41 . Franz Rosenthal, Nasab », art. cit., p. 968. 9Les sultans ottomans avaient eux-mĂȘmes bien des raisons de s’approprier une culture gĂ©nĂ©alogique dĂ©veloppĂ©e chez leurs sujets l’attachement Ă  la transmission Ă©voquĂ© plus haut ; un encouragement constant Ă  l’insertion des Ă©tudes gĂ©nĂ©alogiques ilm al-ensab ou, sous une forme persane, ilm-i neseb, ilm-i ensab39 dans l’étude des sciences classiques ; une garantie institutionnelle offerte aux conditions de leur enseignement icazetnĂąme, certificat d’aptitude », dĂ©rivĂ© du principe de licence, ’idjāza ; des relations de proximitĂ© avec les milieux confrĂ©riques et leurs chefs ; une reconnaissance de la noblesse acquise ou hĂ©ritĂ©e40. Le fait est, cependant, que les gĂ©nĂ©alogistes Ă©taient et restĂšrent des figures discrĂštes de leur littĂ©rature et de leur historiographie. Était-ce parce que dans la pĂ©ninsule arabe prĂ©islamique, la gĂ©nĂ©alogie Ă©tait une expression primaire de la conscience historique » Franz Rosenthal41, alors que, dans le monde turc dont les Ottomans Ă©taient issus, elle en Ă©tait une manifestation secondaire ? Était-ce parce que les conflits entre les chefferies semi-nomades anatoliennes se posaient en des termes diffĂ©rents de ceux qui opposaient les grandes familles arabes dĂ©tribalisĂ©es ? Était-ce parce que les sultans, en quĂȘte de lĂ©gitimitĂ© auprĂšs du califat sunnite, n’avaient pas dans les premiers temps de leur rĂšgne une conception de leur rĂŽle historique aussi ambitieuse que les premiers conquĂ©rants de l’islam ? Il faudrait consulter les historiens mĂ©diĂ©vistes Ă  ce sujet. TĂąchons pour notre part de reconstituer les grandes lignes de l’émergence du genre. Du cĂŽtĂ© de chez Osman naissance et dĂ©veloppement d’un genre 42 . Julian Raby, From Europe to Istanbul », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait. Pictur ... 43 . On en trouvera de magnifiques exemples dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit.... 44 . Robert Mantran, L’historiographie ottomane Ă  l’époque de Soliman le Magnifique », dans Gilles V ... 45 . Serpil Bağcı, From Adam to Mehmed III SilsilenĂąme », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s P ... 46 . GĂŒlrĂŒ Necipoğlu, The Serial portraits of Ottoman Sultans in Comparative Perspective », dans Fil ... 10ConquĂȘte aprĂšs conquĂȘte, la rĂ©putation grandissante des Ottomans commençait de susciter l’intĂ©rĂȘt des gĂ©nĂ©alogistes europĂ©ens la plus ancienne reprĂ©sentation de la maison d’Osman qui nous est connue date de la fin du xve siĂšcle. Elle fut rĂ©alisĂ©e sous le rĂšgne de Bayezid II 1481-1512 par Felix Petancius. À la fin du xvie siĂšcle, les sultans commandĂšrent leurs premiĂšres gĂ©nĂ©alogies42. À partir de cette pĂ©riode, les silsilenĂąme se multipliĂšrent43. Pourquoi alors ? Parce que la culture dynastique ottomane disposait dĂ©sormais de trois appuis, aussi solides Ă  la fin du xvie siĂšcle qu’ils avaient Ă©tĂ© absents ou en gestation au dĂ©but de ce mĂȘme siĂšcle depuis les premiers rĂ©cits d’Ibn Kemal, Neßri et AßıkpaßazĂąde sous le rĂšgne de Bayezid II, les histoires de la dynastie ottomane s’étaient multipliĂ©es – Robert Mantran en recense vingt et une pour le seul rĂšgne de Soliman le Magnifique 1520-156644 ; le genre gĂ©nĂ©alogique, moins dĂ©veloppĂ©, Ă©tait nĂ©anmoins identifiable dans les travaux de Yusuf b. Abdullatif ou de Mehmed b. RamazĂąn45. Les Ottomans possĂ©daient des reproductions d’arbres, europĂ©ens – on en trouvera au musĂ©e de Topkapı –, mais Ă©galement timurides et mongols dont il est Ă©tabli qu’ils s’inspirĂšrent46. Surtout, depuis la conquĂȘte des provinces arabes en 1516-1517, la dynastie ottomane Ă©taient engagĂ©e dans une entreprise de lĂ©gitimation sunnite au sein de laquelle le genre gĂ©nĂ©alogique trouvait sa place. 47 . Voir par exemple une gravure de l’arbre de la famille ottomane dans Francesco Sansovino, Sommario ... 48 . DatĂ© de 1603 ; Ertugrul est au pied, Ahmed III au sommet ; les termes sont en latin ; l’Ɠuvre est ... 49 . GĂŒl İrepoğlu, Innovation and Change », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. ci ... 50 . Ibid., p. 387 ; avec des miniatures ibid., p. 406-410. Voir aussi GĂŒnsel Renda, Osmanlı Sulta ... 51 . GĂŒl İrepoğlu, Innovation
 », art. cit., p. 388. 52 . Topkapı Sarayı MĂŒzesi, 17/133 citĂ© par GĂŒnsel Renda, Portraits The Last Century », dans Fili ... 53 . C’est Ă©galement le cas d’un arbre anonyme datĂ© de 1866-1867 GĂŒnsel Renda, Portraits
 », art. c ... 11Entre-temps, l’arbre en tant que forme mĂ©taphorique avait fait son apparition, sous la plume d’artistes vĂ©nitiens, au milieu du xvie siĂšcle47. Sur un arbre anonyme datĂ© de 1603, on distinguait clairement les sultans, mais Ă©galement certains de leurs fils48. Selon GĂŒl İrepoğlu, il fallut cependant attendre le rĂšgne d’AbdĂŒlhamid Ier 1774-1789 pour que l’arbre soit introduit Ă  la Cour, sous l’effet d’une inspiration europĂ©enne, mais Ă  une Ă©poque oĂč l’identitĂ© chrĂ©tienne qui lui Ă©tait originellement consubstantielle Ă©tait moins marquĂ©e49. En effet, sur un exemplaire conservĂ© au musĂ©e de Topkapı, l’influence de la peinture europĂ©enne du xviiie siĂšcle telle qu’elle fut adoptĂ©e par l’école du peintre armĂ©nien Rafael, mort en 1780, possible auteur de l’arbre est trĂšs nette, qu’il s’agisse de la forme choisie peinture Ă  l’huile sur grand format ou de la reprĂ©sentation du paysage Ă  l’arriĂšre plan. Cela dit, les Ottomans faisaient usage d’un genre de reprĂ©sentation dont ils avaient dĂ©sormais la maĂźtrise ce furent les miniatures de LevnĂź exĂ©cutĂ©es sous le rĂšgne d’Ahmed III 1703-1730 qui furent copiĂ©es Ă  la fin du xviiie siĂšcle50, pour faire figurer les mĂ©daillons des sultans rĂ©partis avec Ă©quilibre sur toute la hauteur de l’arbre ; on les reconnaĂźt bien, reliĂ©s les uns aux autres du tronc oĂč figure le souverain rĂ©gnant, au sommet oĂč apparaĂźt le fondateur Osman par un large ruban, mĂ©taphore du lignage51. L’ordre de succession n’est pas toujours restituĂ© aussi fidĂšlement sur une reprĂ©sentation composĂ©e sous Selim III 1789-1807, on identifie tout aussi clairement le tronc, Ă  partir duquel un ensemble de feuilles se dĂ©ploie vers le ciel52, mais la longue guirlande vĂ©gĂ©tale qui relie les sultans ne permet de reconstituer ni leurs liens de parentĂ©, ni leur ordre de succession53. 54 . GĂŒnsel Renda, Illustrating the Tableau GĂ©nĂ©ral de l’Empire Othoman », dans The Torch of the Emp ... 12Une interprĂ©tation diffĂ©rente de l’apparition lĂ©gĂšrement ultĂ©rieure de l’arbre, d’origine Ă  la fois ottomane et occidentale, a Ă©tĂ© rĂ©cemment proposĂ©e par GĂŒnsel Renda. Dans son cĂ©lĂšbre Tableau, Mouradgea d’Ohsson 1740-1807 raconte qu’il avait obtenu de faire copier les portraits de l’album des sultans conservĂ© Ă  Topkapı. Lors d’un sĂ©jour Ă  Paris, il avait prĂ©sentĂ© ces copies au roi de SuĂšde, Gustav III, lequel trĂšs intĂ©ressĂ©, lui avait commandĂ© la composition d’arbres gĂ©nĂ©alogiques Ă  partir de ces portraits – c’est la raison pour laquelle le musĂ©e du Gripsholm Palace possĂšde aujourd’hui une reprĂ©sentation d’arbre gĂ©nĂ©alogique des sultans. Des trois tableaux commandĂ©s, d’Ohsson en rapporta un Ă  Istanbul en 1792. Il le montra au sultan. Celui-ci, Ă©tonnĂ© par la ressemblance avec les portraits de Topkapı sur laquelle son interlocuteur l’éclaira, en ordonna des copies, qui produisirent un effet sensationnel sur les dignitaires de la Cour, avant d’ĂȘtre reproduites en Europe54. Si j’insiste sur cette version des faits, c’est qu’elle Ă©claire trĂšs largement les modes d’influence mutuelle, les transferts culturels qui se dĂ©veloppaient alors entre Istanbul et les capitales occidentales, autant qu’elle souligne l’intĂ©rĂȘt qu’accordaient les Ottomans Ă  la politique des symboles de mĂȘme qu’au xvie siĂšcle la gĂ©nĂ©alogie s’était dĂ©veloppĂ©e dans le cadre d’un effort de lĂ©gitimation dynastique, de mĂȘme l’arbre de la fin du xviiie siĂšcle fut conçu comme vitrine du rĂ©gime. 55 . Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit., p. 285. La premiĂšre gravure d’un portrait ... 56 . GĂŒnsel Renda, Portraits
 », art. cit., p. 444-446. 57 . StĂ©phane Yerasimos et al., Istanbul au temps des derniers Ottomans, Paris, Ă©d. du ChĂȘne, 2003. 13Il le fut davantage encore quelques annĂ©es plus tard, lorsque de nouveaux supports furent mis Ă  la disposition des artistes on trouve des gravures imprimĂ©es et coloriĂ©es dans les premiĂšres dĂ©cennies du xixe siĂšcle55, des reproductions de qualitĂ© variable dans des revues populaires du xxe siĂšcle56. Dans l’une d’elles, datĂ©e de l’époque de Mehmed V 1909-1918, les Ă©lĂ©ments vĂ©gĂ©taux sont plus disparates ; le motif central ne ressemble que de loin Ă  un arbre. Les sultans sont agglutinĂ©s autour du souverain rĂ©gnant, dont le portrait au centre est distinguĂ© par la double rangĂ©e de ses ancĂȘtres qui l’entourent et la reproduction de son monogramme57. Les arbres Ă  sultan 58 . GĂŒnsel Renda, Portraits
 », art. cit., p. 516. Il est curieux de constater que les auteurs de c ... 59 . Mehmed Zeki Pakalın, Osmanlı Tarih Deyimleri ve Terimleri SözlĂŒÄŸĂŒ, Istanbul, MillĂź Eğitim Bak. Ya ... 14AnalysĂ©s sur l’ensemble de la pĂ©riode, ces arbres prĂ©sentent deux constantes. Contrairement Ă  bien des arbres royaux ou princiers en usage en Europe occidentale, il semble que la reprĂ©sentation gĂ©nĂ©alogique n’était pas conçue comme exhaustive ; ni les branches cadettes, ni les familles princiĂšres alliĂ©es n’étaient signalĂ©es ; les Ottomans n’estimaient pas utile d’adopter des formes plus complĂštes qui leur Ă©taient consacrĂ©es sur des gravures europĂ©ennes. L’expression arbre de famille » employĂ©e par certains collĂšgues paraĂźt inappropriĂ©e58 – Pakalın considĂšre qu’un arbre ßecere montre l’ensemble des branches et des enfants » bĂŒtĂŒn kolları ve avlarlarını gösteren59, ce qui Ă©tait loin d’ĂȘtre toujours le cas. 60 . Voir John E. Morby, Dynasties of the World A Chronological and Genealogical Handbook, Oxford / ... 15Seconde constante, ces arbres proposaient moins une reprĂ©sentation gĂ©nĂ©alogique qu’un tableau dynastique. Encore, celui-ci Ă©tait-il souvent sommaire les noms des sultans n’étaient pas toujours indiquĂ©s, et l’ordre de succession semblait moins importer que le nombre de sultans. Ici comme en bien des domaines, les Ottomans portaient bien leur nom il leur suffisait de se signaler comme descendants d’Osman ; il leur importait de souligner le caractĂšre extraordinaire de leur continuitĂ©, non seulement au regard des longĂ©vitĂ©s dynastiques moyennes60, mais de l’apparente tranquillitĂ© avec laquelle ils avaient traversĂ© l’histoire. 61 . Anthony D. Alderson, The Structure of the Ottoman Dynasty, Oxford, Clarendon, 1956, p. 4 et 14. L ... 62 . Anthony Alderson, The Structure
, op. cit., p. 35. 16Il est vrai que la dynastie ne fut que rarement menacĂ©e – entre autres raisons par la possible absence d’hĂ©ritiers mĂąles –, et qu’il ne fut jamais nĂ©cessaire d’aller chercher au-delĂ  du frĂšre, neveu ou cousin germain pour assurer la succession61. On aurait pourtant tort de croire que cette continuitĂ© fut naturelle, qu’elle ne fut pas conditionnĂ©e. Tout fut entrepris pour que la dynastie ne perdĂźt jamais le monopole de l’État les alliances princiĂšres furent abandonnĂ©es dans les premiers siĂšcles ; la pratique du fratricide fut appliquĂ©e systĂ©matiquement par plusieurs sultans ; le confinement au Palais devint une rĂšgle observĂ©e aprĂšs Mehmed III 1595-1603, ce qui rĂ©duisit Ă  presque rien le statut politique des princes, qui n’étaient pas autorisĂ©s Ă  avoir d’enfant – il fallut attendre 1861 pour qu’un pĂšre accĂ©dĂąt au trĂŽne62. 63 . Formule employĂ©e par un chroniqueur de l’époque de Selim II citĂ©e par Nicolas Vatin et Gilles Vei ... 64 . Voir par exemple la photographie de la famille royale prise Ă  Osborne en 1857 Monica Charlot, Vi ... 65 . Je remercie Gilles Veinstein pour cette indication. 66 . François Georgeon, AbdĂŒlhamid II. Le sultan calife, Paris, Fayard, 2003, p. 53. 67 . Leslie Peirce, The Imperial Harem. Women and Sovereignty in the Ottoman Empire, Oxford, Oxford Un ... 68 . Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le SĂ©rail Ă©branlé , op. cit., p. 170-171. 17Le principe d’unitĂ© du pouvoir gouvernait l’ordre des symboles la vitrine gĂ©nĂ©alogique du rĂ©gime, c’était le sultan, l’unique soleil du sultanat »63, reprĂ©sentĂ© partout Ă  partir de Mahmud II 1808-1839, dans les bĂątiments publics, dans les casernes et les Ă©coles. Avec les princes et les sultanes, l’opposition Ă©tait nette de mĂȘme qu’ils ne pouvaient prĂ©tendre au partage familial du pouvoir, de mĂȘme n’avaient-ils droit Ă  aucune visibilitĂ©. Nul ne considĂ©ra jamais qu’ils constituaient une famille royale au sens oĂč on entend cette expression en Europe occidentale, dont les membres auraient Ă©tĂ© dignes de figurer auprĂšs du souverain – on pense par exemples aux photographies de la Reine Victoria entourĂ©e de sa famille64. Ahmed III fut l’un des rares sultans qui estima nĂ©cessaire de se reprĂ©senter aux cĂŽtĂ©s de ses fils65. Depuis la toute fin du xvie siĂšcle, les princes Ă©taient des inconnus » pour reprendre l’expression de François Georgeon66. Autant les chroniqueurs vantaient les mĂ©rites des sultans et de leurs plus insignes serviteurs, autant ils estimaient superflu de devoir signaler des cousins peu susceptibles d’ĂȘtre sollicitĂ©s en cas d’une trĂšs improbable rupture dynastique ; certains poussĂšrent mĂȘme la nĂ©gligence jusqu’à ne pas inscrire le nombre et le nom de certains ßehzĂąde fils de sultan67. Il faut bien reconnaĂźtre que le sujet Ă©tait dĂ©licat lors de leur avĂšnement au trĂŽne, les sultans Murad III en 1574 et Mehmed III en 1595 avaient massivement pratiquĂ© le fratricide68. 69 . Voir les cartes de visite des ßehzade Kemaleddin, Mehmed Reßad, Mahmud Celaleddin, Abdulhamid, Yu ... 70 . On trouvera des photographies individuelles, avec quelques fratries de ßehzĂąde et de sultan dan ... 71 . Sur la couverture de Halil Halid, The Diary of a Turk, London, Adam and Charles Black, 1903, une ... 18Fait nouveau cependant, sous les Tanzimat et surtout aprĂšs le voyage europĂ©en du sultan AbdĂŒlaziz en 1867, les princes furent intĂ©grĂ©s Ă  la mise en reprĂ©sentation du pouvoir ; ils ne boudaient pas leur plaisir d’inclure leur meilleur portrait dans leur carte de visite69 ; on les trouvait reprĂ©sentĂ©s ensemble, sur quelques photographies70. Mais ces nouveautĂ©s ne tombaient sous l’Ɠil que de quelques Ă©lites ; et si les damad, les gendres du sultan, Ă©taient citĂ©s en bonne place et sous leur meilleure mise dans les revues officielles, ils l’étaient autant, voire davantage, en tant que dignitaires du rĂ©gime souvent membres du Conseil d’État Ă  l’époque hamidienne qu’apparentĂ©s Ă  la famille impĂ©riale. Les Ottomans ignoraient Ă  ce point l’identitĂ© des princes que, sur des photographies de l’époque, certains furent confondus avec des fils de dignitaires71. 72 . Hanedan-ı Âl-i Osman Defteri citĂ© in İlber Ortaylı, Osmanlı Toplumunda Aile, Istanbul, Pan, 2000, ... 73 . On trouvera le dernier rĂšglement du hanedan, datĂ© de janvier 1920, dans Osman Selaheddin Osmanoğl ... 74 . Voir Osman Selaheddin Osmanoğlu, Ali VĂąsıb Efendi
, op. cit., ; Kerime SenyĂŒcel, Hanedan’ın ... 19La famille impĂ©riale n’était certes pas totalement dĂ©sintĂ©ressĂ©e par le recensement des siens. Pour preuve, il existe un registre de la maison d’Osman, un hanedan defteri, interrompu Ă  la fin de l’Empire, avec comme dernier membre indiquĂ© Neslißah Sultan, nĂ©e en 192172. Aux archives de la PrĂ©sidence du Conseil, on trouve quantitĂ© de documents sur les princes et les princesses, sur les dĂ©penses occasionnĂ©es lors des mariages. Mais il faut y voir, me semble-t-il, une pratique traditionnelle de l’administration ottomane, ce goĂ»t particulier pour le recensement des ressources, davantage que la valorisation idĂ©ologique d’un groupe liĂ© au sultan. Jamais personne n’estima nĂ©cessaire d’écrire une histoire dĂ©taillĂ©e de la maison d’Osman – comme des Habsbourg ou des Romanov par exemple. Il fallut attendre la toute fin de l’Empire pour que ses statuts en soient dĂ©finis sur le papier73. Ils obĂ©issaient Ă  un principe simple la maison impĂ©riale ne devait concerner qu’un nombre limitĂ© d’individus. Aussi diffĂ©renciait-on l’appartenance Ă  la famille entendue comme aile, avec ses descendants, parents et alliĂ©s Ă  l’appartenance Ă  la maison au sens de hanedan, bien plus restrictive. Au sein de la maison, deux catĂ©gories Ă©taient distinguĂ©es d’une part, les aza, princes du sang, qui regroupaient le sultan, les ßehzĂąde descendants patrilinĂ©aires du sultan, les sultan filles des deux prĂ©cĂ©dentes catĂ©gories ; d’autre part, les mensub apparentĂ©s qui dĂ©signaient premiĂšrement les Ă©poux et Ă©pouses des aza,deuxiĂšmement les enfants des sultan ; les descendants des premiers perdaient leur titre dynastique Ă  la seconde gĂ©nĂ©ration ; ceux des seconds, dĂšs la premiĂšre74. Alors qu’au grĂ© des naissances, l’arbre gĂ©nĂ©alogique de la famille s’étendait, celui de la maison impĂ©riale gagnait ou perdait de nouvelles branches. Bref, l’idĂ©ologie a-nobiliaire ottomane avait Ă©tĂ© assouplie mais prĂ©servĂ©e tout avait Ă©tĂ© fait pour que le soleil du sultanat ne rayonnĂąt jamais, hors de la figure du sultan et au-delĂ  de son rĂšgne, que de quelques rayons. 75 . On rapportera nos rĂ©flexions Ă  l’étude des gĂ©nĂ©alogies d’oulĂ©mas proposĂ©e par Hans Georg Majer, V ... 20L’examen historiographique permet de comprendre les circonstances historiques et politiques qui firent que les sultans ottomans tardĂšrent Ă  entrer en gĂ©nĂ©alogie. Il aide Ă  Ă©clairer les raisons pour lesquelles ils s’appropriĂšrent la pratique, et Ă  identifier les sources d’inspiration qui furent les leurs. Il invite Ă©galement Ă  considĂ©rer que les gĂ©nĂ©alogies, comme les chroniques et les portraits, reflĂ©taient autant les spĂ©cificitĂ©s de la maison d’Osman qu’elles traduisaient des rĂ©fĂ©rences visibles dans d’autres systĂšmes impĂ©riaux. On en prendra la mesure en reliant la pratique gĂ©nĂ©alogique aux conceptions de la noblesse et aux systĂšmes de reprĂ©sentation de soi, tels qu’ils avaient cours chez les hauts dignitaires ottomans75. Des serviteurs du sultan et de leur noblesse 76 . François Georgeon, AbdĂŒlhamid II
, op. cit., p. 136-142. 77 . Alan Duben, Turkish Families and Households in Historical Perspective », Journal of Family Hist ... 21On trouve bien des raisons de comparer les dignitaires au Grand Seigneur. Ghazis et pachas avaient combattu Ă  ses cĂŽtĂ©s ; ils servaient sous le signe de son monogramme tughra; ils vivaient Ă  son image, dans de vastes maisons dotĂ©es d’un harem, entourĂ©es d’une domesticitĂ© plĂ©thorique ; ils avaient des esclaves, ne sortaient qu’accompagnĂ©s d’une suite imposante et bigarrĂ©e. Au xixe siĂšcle, la frontiĂšre entre les sultans bourgeois »76 et les dĂ©sormais fonctionnaires » Ă©tait plus tĂ©nue encore les uns et les autres avaient adoptĂ© les mĂȘmes nouveautĂ©s techniques l’éclairage au gaz, les calĂšches dernier cri et culturelles la lecture du roman, les maniĂšres de table, tout en continuant d’adhĂ©rer pleinement aux usages de la Cour, entre amour des belles lettres adab et observance religieuse ; nombreux Ă©taient ceux qui continuaient de pratiquer la polygamie, alors qu’à Istanbul le modĂšle de la famille nuclĂ©aire dominait77. Comme le sultan, les dignitaires gouvernaient en autocrate, Ă  la tĂȘte de leur ministĂšre ou de leur province. Comme lui, ils ne payaient pas l’impĂŽt. Comme lui, ils Ă©taient riches et voulaient l’ĂȘtre davantage. Ils s’identifiaient Ă  la maison d’Osman – on les disait Osmanlı. 78 . Metin Kunt, Kulların Kulları », Boğaziçi Üniversitesi Dergisi, HĂŒmaniter Bilimler, vol. III, 19 ... 79 . Mehmet Tayyib Gökbilgin, IbrĂąhĂźm Pasha », EIÂČ, vol. III, 1968, p. 1023-1024. 80 . Jusqu’oĂč ne montera-t-il pas ? ». Devise de Nicolas Fouquet Paul Morand, Fouquet ou le Soleil ... 81 . RĂ©organisations ». On appelle ainsi la pĂ©riode des rĂ©formes entreprises entre 1839 et 1878. 22Il ne faudrait pas pour autant oublier qu’une barriĂšre fondamentale, rĂ©elle et symbolique, sĂ©parait les dignitaires de leur souverain78 ils savaient qu’ils ne pouvaient le copier en tout ; qu’ils ne pouvaient prĂ©tendre au partage du pouvoir. Le grand vizir lui-mĂȘme n’était jamais que vekil, reprĂ©sentant du sultan ; il ne pouvait se revendiquer du service de l’État en dehors de cette rĂ©fĂ©rence. Sous Soliman, le cĂ©lĂšbre Ibrahim Pacha s’était arrogĂ© le titre elkab de kaymakam-i saltanat lieutenant du sultanat. Le geste Ă©tait parfaitement inappropriĂ©79. Ce Fouquet ottoman le paya de sa vie – mĂȘme s’il avait dĂ©plu pour d’autres raisons. Quo non ascendet ?80 Personne ne pensait en ces termes, Ă  l’exception de quelques tĂ©mĂ©raires qui accrurent leur puissance, protĂ©gĂ©s par l’éloignement de la capitale et l’affaiblissement du pouvoir central ; pour un temps, tel Tepedenli Ali qui tomba sous le sabre ; pour longtemps, tel le gouverneur gĂ©nĂ©ral d’Égypte, Muhammed Ali, qui mourut de sa belle mort, et laissa derriĂšre lui une dynastie hĂ©rĂ©ditaire. Il est vrai que les choses avaient changĂ© sous les Tanzimat81 les employĂ©s de l’État memuravaient des statuts qui les protĂ©geaient de l’arbitraire sultanien. Mais la carriĂšre oscillait encore entre grĂące et disgrĂące, honneur et relĂ©gation, Ă  telle enseigne que les dignitaires se voyaient encore comme des serviteurs de leur maĂźtre. 82 . On sait qu’en Europe occidentale la gĂ©nĂ©alogie fut une pratique nobiliaire avant d’ĂȘtre adoptĂ©e p ... 83 . Pour ce qui est des familles phanariotes, voir EugĂšne R. RhangabĂ©, Livre d’or de la noblesse phan ... 84 . On trouvera une rĂ©flexion sur les origines comparĂ©es de grandes familles de conquĂ©rants Evrenoso ... 23Entre l’habitus de l’identification mimĂ©tique au souverain et l’éthique diffĂ©renciatrice du serviteur, il semble que le rapport des dignitaires Ă  la gĂ©nĂ©alogie s’inscrivait davantage du cĂŽtĂ© du second terme. Une raison en est qu’il leur Ă©tait interdit de se rĂ©fĂ©rer Ă  ce qui, dans d’autres aires culturelles, fut le terreau qui assura la prospĂ©ritĂ© de la gĂ©nĂ©alogie, Ă  savoir l’idĂ©ologie nobiliaire82. Il est certain que les familles anciennes et prestigieuses ne manquaient pas dans l’Empire ottoman ; que certaines d’entre elles avaient le souci de consigner les dates de naissance, de mariage et de dĂ©cĂšs dans les Ă©vangĂ©liaires et les papiers de famille ; qu’elles publiĂšrent des gĂ©nĂ©alogies trĂšs fournies, dont certaines n’avaient rien Ă  envier aux livres d’or occidentaux83. Mais comment ces familles chrĂ©tiennes auraient-elles pu faire des Ă©mules chez des dignitaires musulmans, pour la trĂšs grande majoritĂ© d’entre eux ? Chez des serviteurs de la Porte qui, s’ils recevaient un sceau individuel par lequel ils cachetaient leurs ordres, ne disposaient hors exception d’aucun droit de mettre en avant, qui tel symbole de noblesse, qui telle devise familiale prĂ©existante ? L’idĂ©ologie dynastique rĂ©pondait Ă  un impĂ©ratif considĂ©rĂ© Ă  ce point fondamental par le rĂ©gime qu’aucun grand, fĂ»t-il d’une extraction plus ancienne, n’était en mesure de convertir le prestige de sa noblesse en pouvoir aristocratique84. 85 . Anthony Alderson, The Structure
, op. cit., p. 89. 86 . Leslie Peirce, The Imperial Harem
, op. cit., p. 71. 87 . Ibid., p. 69-70. 88 . Pour une Ă©tude sur les gĂ©nĂ©alogies fictives des familles princiĂšres tatares dans l’Empire russe, ... 24Non seulement la dynastie se considĂ©rait comme prééminente, mais elle se voulait autosuffisante les chroniqueurs se gardaient bien de rappeler l’importance des alliances contractĂ©es dans les pĂ©riodes prĂ©cĂ©dentes avec d’autres familles princiĂšres anatoliennes ou balkaniques. À cette pratique abandonnĂ©e Ă  partir de la seconde moitiĂ© du xve siĂšcle, il ne fut jamais question de revenir la lignĂ©e d’Osman Ă©tait dĂ©sormais Ă©tablie, puissante et prestigieuse. Lorsque par exemple, en 1866, AbdĂŒlaziz envisagea de prendre pour Ă©pouse la fille du khĂ©dive Ismail, son grand vizir Fuad Pacha l’en dissuada, au motif qu’il ne fallait pas accorder Ă  l’Égyptien trop de poids Ă  la Cour85. La dynastie se prolongeait donc Ă  l’aide d’élites qu’elle avait elle-mĂȘme produites, et qui n’avaient de statut que par elle les kul serviteurs de la Porte auxquels elle retirait toute possibilitĂ© de se constituer en lignage, curbing the potential centrifugal power of the slave elite »86 ; et non les grandes familles d’oulĂ©mas dont le prestige lignager remarquablement accru au xviiie siĂšcle aurait trop gagnĂ©, aux yeux du souverain, Ă  ĂȘtre associĂ© Ă  la dynastie rĂ©gnante. Les kul devaient eux-mĂȘmes se sĂ©parer de leurs autres Ă©pouses, lors de leur intĂ©gration Ă  la famille impĂ©riale87 ils perdaient ainsi toute possibilitĂ© de se constituer en maison autonome. On comprendra aisĂ©ment que, dans un systĂšme aussi cadenassĂ©, aucune place n’ait Ă©tĂ© laissĂ©e Ă  la pratique gĂ©nĂ©alogique, Ă  ses inventions, Ă  ses discours sur les origines, Ă  un travail d’écriture de la mĂ©moire, un discours sur le rattachement Ă  de prestigieux mythes88. De la reprĂ©sentation de soi 89 . Olivier Bouquet, L’autobiographie par l’État sous les derniers Ottomans », Turcica, vol. XXXVII ... 90 . Feridun Emecen, İbrĂąhim Pasa, Makbul », dans Diyanet Vakfı İslam Ansiklopedisi, vol. 21, 1989, ... 25Dans la continuitĂ© de cette explication a-nobiliaire, il en est une autre qu’on voudrait lier au portrait de soi, dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© pour ce qui est de l’autobiographie par l’État89. Les dignitaires Ă©taient certes reprĂ©sentĂ©s par le pouvoir ils concouraient autant Ă  la gloire de l’Ottoman qu’à la manifestation de sa souverainetĂ©. Dans la plus cĂ©lĂšbre des histoires illustrĂ©es le ƞahname Al-i Osman composĂ© par Arifi au milieu du xvie siĂšcle, on voit quantitĂ© de vizirs et d’oulĂ©mas, tantĂŽt insĂ©rĂ©s collectivement dans une geste dont les artistes avaient le goĂ»t le siĂšge de Belgrade en 1456 ou de Buda en 1541, ou dans un cĂ©rĂ©monial codifiĂ© l’intronisation, beyat, tantĂŽt figurer individuellement au cƓur de la miniature en tant que dignitaires honorĂ©s par le sultan Barbaros Hayreddin reçu dans l’intimitĂ© du Grand Seigneur, serviteurs soumis Ă  son autoritĂ© Ibrahim Pacha baisant la robe de Soliman, tombĂ©s courageusement au combat HĂŒseyin Pacha, ou exĂ©cutĂ©s pour ĂȘtre entrĂ©s en rĂ©bellion Ahmed Pacha90. L’introduction de la photographie prolongea cette tradition des Ottomans aux cĂŽtĂ©s de l’Ottoman les dignitaires figuraient trĂšs souvent en couverture des revues officielles, au mĂȘme titre que les rĂ©alisations impĂ©riales de tous ordres Ă©coles, casernes, hĂŽpitaux. La photographie Ă©tait un instrument de publicisation du pouvoir, dans le cadre des expositions universelles par exemple. Il en Ă©tait de mĂȘme des hĂ©ros du rĂ©gime et des rĂ©formateurs de l’Empire. À travers eux, c’était la capacitĂ© de l’Empire Ă  survivre et Ă  se rĂ©former qui Ă©tait opposĂ©e Ă  des observateurs sceptiques et des puissances hostiles. Mais si le pouvoir jugeait utile de les inscrire dans une mise en scĂšne, un cĂ©rĂ©monial ottoman, eux-mĂȘmes tardaient Ă  se faire portraiturer sous leurs meilleurs atours. 91 . When the witty fellow brought [the ShanĂąme] to his tent and began leafing through, he saw that ... 92 . Mouradgea d’Ohsson, Tableau
, op. cit., tome 4, p. 274. 93 . Selon Mouradgea d’Ohsson, les premiers souverains, Osman et Orhan, auraient commandĂ© leur portrai ... 94 . Colin Imber, The Ottoman Dynastic Myth », Turcica, 1987, vol. XIX, p. 16-18 ; GĂŒlrĂŒ Necipoğlu, ... 95 . Sur la politique de l’image dynastique et ses outils hĂ©raldiques et musicaux, voir Selim Deringil ... 96 . Julian Raby, From Europe
 », art. cit., p. 162 ; İsmail Hakkı Uzunçarßılı, Sadrazam Halil Ham ... 26On sait bien que la reprĂ©sentation humaine est problĂ©matique en terre d’islam et qu’elle posait problĂšme aux Ottomans. Evliya Çelebi rapporte qu’au milieu du xviie siĂšcle un janissaire avait dĂ©truit tous les portraits d’un ShahnĂąme dont il avait fait l’acquisition, convaincu que les miniatures Ă©taient interdites91. Mais cet Ă©vĂ©nement Ă©tait assez iconoclaste pour ĂȘtre mentionnĂ© par le chroniqueur. Sans compter qu’aux dires de Mouradgea d’Ohsson, mĂȘme les chrĂ©tiens n’[avaient] ni le goĂ»t des tableaux, ni l’habitude de se faire peindre »92 ; et que l’interdit fut largement levĂ© par les souverains93 ; eux-mĂȘmes s’entouraient des portraits de leurs prĂ©dĂ©cesseurs, notait ce mĂȘme auteur au sujet d’Abdulhamid Ier. On en revient Ă  cette diffĂ©rence entre sultans et serviteurs. Les premiers avaient d’impĂ©rieuses raisons de vouloir se reprĂ©senter et de reprĂ©senter leurs dignitaires on a Ă©voquĂ© plus haut l’impĂ©ratif de lĂ©gitimation qui pesait sur la maison d’Osman dans les provinces arabes ; Ă©tait Ă©galement en jeu – l’historiographie l’a bien Ă©tabli – la dĂ©fense d’une continuitĂ© dynastique insĂ©rĂ©e dans une vision cosmogonique et une permanence d’ordre divin de NoĂ© aux compagnons du ProphĂšte94. Il est vrai qu’aprĂšs le xvie siĂšcle la dynastie s’estimait Ă  ce point lĂ©gitime qu’elle ne ressentait plus le besoin de s’inventer des origines comme aux premiers temps de son rĂšgne. Mais si l’ image publique de l’État » S. Deringil obĂ©issait Ă  d’autres nĂ©cessitĂ©s et trouvait d’autres modes d’expression95, les dignitaires n’avaient toujours pas les moyens de se l’approprier. Tout au plus, certains d’entre eux, au grĂ© des hasards et des inclinations, et Ă  titre privĂ©, profitaient-ils de leur proximitĂ© avec les cours princiĂšres ou leurs reprĂ©sentants, pour se faire croquer, tels les grands vizirs Mehmed Sokollu Pacha et Halil Hamid Pacha96. Ils Ă©taient certes plus nombreux, au xixe siĂšcle, Ă  accrocher leur portrait dans leur rĂ©sidence yalı, ou Ă  envoyer des photographies Ă  leurs proches – comme bien d’autres Ottomans du reste. Mais s’ils se reprĂ©sentaient davantage individuellement, ils tardaient Ă  mettre leurs pas dans ceux du sultan qui les avait devancĂ©s dans des temps plus anciens ils n’avaient toujours pas la passion gĂ©nĂ©alogique. 27La gĂ©nĂ©alogie existait, mais dans des cadres diffĂ©rents de ceux dont on a parlĂ©, et auxquels on ne pense pas au premier chef les arbres Ă©taient aussi des instruments au service de la gestion des ressources familiales, des instruments d’enregistrement et de classification des ayants-droits, conçus par les administrateurs et les bĂ©nĂ©ficiaires de fondations pieuses. Nous en venons Ă  l’examen de nos hypothĂšses. La gĂ©nĂ©alogie par le vakıf Le vakıf, affaire de famille 97 . Le programme fixĂ© par Fuad KöprĂŒlĂŒ en 1938 Ă  partir des documents des vakıf a Ă©tĂ© en grande parti ... 98 . Bahaeddin Yediyıldız, L’Institution du Vaqf au xviiie siĂšcle en Turquie. Étude socio-historique, ... 99 .Ahmet AkgĂŒndĂŒz, İslĂąm Hukukunda ve Osmanlı Tatbikatında Vakıf MĂŒessesesi, Istanbul, Osmanlı Araßtı ... 100 .Pour situer cette forme juridique entre les formes classiques dites waqf hayrĂź et waqf dhurrĂź, voi ... 101 . Jean-Claude Garcin, Le waqf est-il la transmission d’un patrimoine ? », dans JoĂ«lle Beaucamp et ... 102 . Fatma MĂŒge Göçek, MusĂądara. 3 », EIÂČ, vol. VII, 1992, p. 652-653. 103 . De fait, lorsqu’un administrateur vient Ă  dĂ©cĂ©der et qu’il a Ă©tĂ© le fondateur du vakıf, c’est tou ... 104 . Ahmet AkgĂŒndĂŒz, İslĂąm Hukukunda
, op. cit., p. 314-315. 105 .Nazif ÖztĂŒrk, MĂŒtevelli », art. cit., p. 217. 28S’il y a une source mobilisĂ©e ces derniĂšres dĂ©cennies par les ottomanistes dĂ©sireux de voir les familles de plus prĂšs, c’est bien les documents des vakıf pl. evkaf. Ils ont fait l’objet d’une littĂ©rature scientifique remarquable, au cƓur des Ă©volutions historiographiques de la discipline histoire des notables, histoire urbaine, histoire Ă©conomique, histoire sociale, ou histoire religieuse se sont relayĂ©es pour en exploiter les fonds considĂ©rables97. Parmi ces documents, les vakfiye occupent une place centrale. On appelle ainsi l’acte juridique par lequel le fondateur dĂ©finit la vocation du vakıf, en dĂ©termine les modalitĂ©s d’administration tevliyet98, c’est-Ă -dire les fonctions et les rĂ©munĂ©rations des employĂ©s, et en confie la charge Ă  un administrateur mĂŒtevelli. ConformĂ©ment au droit hanĂ©fite en vigueur dans la plupart des domaines impĂ©riaux, celui-ci pouvait trĂšs bien ĂȘtre un proche, un client, un esclave affranchi, voire un non-musulman99. Cependant, il arrivait frĂ©quemment que l’administrateur fĂ»t le fondateur lui-mĂȘme, sinon un membre de sa famille, et qu’il optĂąt pour ce que Yediyıldız a identifiĂ© pour le xviiie siĂšcle comme un vakıf semi-familial ». Cette formule permettait en effet de financer Ă  long terme des Ɠuvres charitables, tout en assurant des revenus permanents aux membres de sa famille100. Cet intĂ©rĂȘt, bien des fondateurs l’avaient compris les trois-quarts des vakıf du xviiie siĂšcle relevaient de ce rĂ©gime. Il faut dire que ce paravent » pour reprendre l’expression de Jean-Claude Garcin101, adaptĂ© du vakıf de bienfaisance, permettait d’immobiliser l’essentiel d’une fortune sous une forme inaliĂ©nable, d’entretenir sa postĂ©ritĂ©, et d’assurer l’avenir de ses descendants dans le cas oĂč ses biens seraient saisis, en vertu de la pratique de la confiscation, dite mĂŒsadere, qui frappait grand nombre de dignitaires civils et militaires. Une partie des biens Ă©tait confisquĂ©e et mise aux enchĂšres – gĂ©nĂ©ralement les fermes, les monnaies, les objets de prix et les Ă©quipements militaires, alors que les biens immobiliers Ă©taient laissĂ©s aux hĂ©ritiers102. De facto, les vakıf demeuraient ; ils continuaient d’ĂȘtre administrĂ©s, soit par le mĂȘme homme, soit par un descendant du fondateur103. C’était l’usage, et le droit l’autorisait l’administrateur devait ĂȘtre majeur, c’est-Ă -dire arrivĂ© Ă  maturitĂ© physique104. Il fallait en outre qu’il fĂ»t douĂ© de raison. En thĂ©orie, il devait mĂȘme ĂȘtre le plus apte des enfants evladımın erßedi, ou en iyi yönetebilecek olan, pour reprendre la terminologie des vakfiye105, dotĂ© d’un niveau suffisant de sagacitĂ©, de jugement et d’intĂ©gritĂ©. Une fois cet administrateur disparu, un autre lui succĂ©dait. Il s’agissait trĂšs souvent d’un autre membre de la famille, de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration » selon la formule batnen bade batnin, et ainsi de suite aux enfants et aux enfants des enfants » evlad ve evlad-i evlad. 29L’administrateur Ă©tait notamment chargĂ© de la rĂ©partition des revenus de la fondation selon les bĂ©nĂ©ficiaires. Dans le cas oĂč ceux-lĂ  Ă©taient des descendants du fondateur, il lui fallait les identifier, gĂ©nĂ©ration aprĂšs gĂ©nĂ©ration. Le meilleur moyen de le faire Ă©tait de recourir Ă  un arbre gĂ©nĂ©alogique. Comme les vakıf s’étaient multipliĂ©s, surtout au xviiie siĂšcle, ils furent Ă  l’origine de nombreux ßecere que les familles constituaient, actualisaient et transmettaient. On en trouve encore aujourd’hui, car certains de ces vakıf continuent d’exister. Nous allons prendre l’exemple de l’un d’entre eux. Vakıf d’un grand vizir, arbre d’une grande famille 106 . Ramassage » systĂšme de recrutement de jeunes gens, originaires des Balkans ou d’Anatolie le pl ... 107 . La vakfiye, qui prĂ©voit l’installation d’une bibliothĂšque dans un bĂątiment en pierres, date de la ... 108 . Vakıf Genel MĂŒdĂŒrlĂŒÄŸĂŒ Arßivleri Ankara, registre n° 628, p. 547, n° 289. 30À la fin du mois de mai 1785, le grand vizir Halil Hamid Pacha fut exĂ©cutĂ© sur ordre du sultan. Les nombreuses fermes malikane en sa possession furent mises aux enchĂšres quelques jours aprĂšs que la nouvelle de son exĂ©cution fut rendue officielle et que sa tĂȘte fut exposĂ©e. Le trĂ©sor impĂ©rial put ainsi s’octroyer la somme considĂ©rable de 300 000 piastres. Mais il ne put mettre la main sur l’essentiel de la fortune du dignitaire il Ă©tait d’usage de laisser Ă  la famille les terres et les maisons. Surtout, Ă  l’instar de ses prĂ©dĂ©cesseurs – on cite souvent l’exemple inĂ©galĂ© du prĂ©citĂ© Ibrahim Pacha –, Halil Hamid Pacha avait investi ses profits dans le financement et l’administration de toutes sortes de fontaines, mosquĂ©es, couvents et bibliothĂšques. Nous ne citerons ici que les fondations Ă©tablies Ă  Isparta, pour la raison qu’il s’agissait de sa ville de naissance, et qu’à l’évidence, il la considĂ©ra comme un lieu privilĂ©giĂ© pour y imprimer sa marque – il y a certainement, chez ce grand vizir non-issu du devßirme106, un ancrage de l’imaginaire ou de la postĂ©ritĂ© qui mĂ©riterait d’ĂȘtre davantage creusĂ©. Il fit construire un aqueduc ; il fit Ă©galement restaurer, Ă©largir les ailes, et ajouter un minaret Ă  la mosquĂ©e İplik Pazarı ou İplikçi, construite par un notable de la ville, Hacı Abdi Ağa dans les annĂ©es 1560107. Il adjoignit Ă  cette mosquĂ©e qu’il fit restaurer une bibliothĂšque dans un bĂątiment nouvellement construit Ă  cet effet, qu’il dota de 400 ouvrages, ainsi que deux fontaines. Nous disposons de la vakfiye de novembre 1783108 ; elle dĂ©finit les modes d’administration des fondations d’Isparta, mais fixe aussi le devenir de l’ensemble des vakıf de Halil Hamid Pacha. À la mort du fondateur, son Ă©pouse devait en devenir l’administratrice. Puis Ă  la mort de celle-ci, devait lui succĂ©der l’aĂźnĂ© des enfants de la descendance benim sulbi evladımın ekberi, puis, Ă  l’épuisement de la gĂ©nĂ©ration, l’aĂźnĂ© des membres de la gĂ©nĂ©ration suivante, et ainsi de suite. En cas d’interruption de la descendance, l’administrateur devait ĂȘtre le plus proche des parents de la famille. 109 . Yusuf KĂŒĂ§ĂŒkdağ, II. Bayezid
, op. cit. 110 . VoilĂ  qui rappelle les systĂšmes gĂ©nĂ©alogiques des premiers temps de l’islam, conçus dans le cadre ... 31Tel ne fut pas le cas. Les descendants continuent aujourd’hui d’administrer les biens du vakıf familial. Et pour ce faire, ils disposent notamment d’un arbre gĂ©nĂ©alogique. Nous ignorons au jour d’aujourd’hui quand celui-ci fut constituĂ©. Dans la copie d’un arbre produit au xxe siĂšcle dont nous disposons, il est question d’un ßecere mis en forme tanzim ettiği ßecere en 1900 par Atıf Pacha, descendant de la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration. Dans cet arbre, les administrateurs successifs sont citĂ©s, Ă  l’exception des deux premiers que nous retrouvons dans d’autres sources l’épouse de Halil Hamid et son fils, Mehmed Arif Bey. Cet arbre prĂ©sente un terminus a quo 1968, qui montre qu’il a Ă©tĂ© prolongĂ© et actualisĂ© rĂ©guliĂšrement. Y sont indiquĂ©s plus de quatre cents descendants, autant de bĂ©nĂ©ficiaires de la fondation donc. Un tel nombre permet aisĂ©ment de comprendre pourquoi l’arbre s’est imposĂ© ; en quoi la famille a dĂ» se mettre Ă  la gĂ©nĂ©alogie, Ă  en maĂźtriser l’art. Car autant sur certains seçere de la pĂ©riode ottomane – ceux des Cemali par exemple109 –, les descendants n’étaient pas encore assez nombreux pour avoir Ă  lier les noms entre eux de maniĂšre formelle, autant dans le cas d’aussi grandes familles, il Ă©tait hors de question de ne pas introduire une certaine rigueur, dĂšs lors qu’il s’agissait d’assurer une juste rĂ©partition des revenus de la fondation, surtout dans le cas oĂč il s’agissait de gros sous110. Une partie du ßecere des descendants de Halil Hamid Pacha 111 . Taha Toros a eu la gĂ©nĂ©rositĂ© de m’en donner une copie. Je l’en remercie chaleureusement. 32En effet, la rigueur de la prĂ©sentation de la gĂ©nĂ©alogie frappe le lecteur. Le document se prĂ©sente sur une feuille papier rectangulaire de 165 / 67 cm111. Il est manuscrit ; il est lisible pour l’essentiel. L’ensemble est remarquablement ordonnancĂ©. L’espace du document est bien exploitĂ©. L’auteur dĂ©finit le document comme un ßecere. Les spĂ©cialistes de gĂ©nĂ©alogie diraient, eux, qu’il s’agit d’un diagramme des noms propres sont notĂ©s dans des rectangles ; ils sont liĂ©s les uns aux autres par des lignes tracĂ©es Ă  la rĂšgle, dont la plupart indiquent des liens de filiation ; Ă  l’exception d’une branche collatĂ©rale et d’une dizaine d’alliĂ©s, tous les individus sont reliĂ©s Ă  un mĂȘme ascendant, Ă©galement indiquĂ© dans le titre du document le grand vizir Halil Hamid Pacha. L’auteur de l’arbre, Cemal BĂŒkey, gĂ©nĂ©ral de formation, a introduit comme une rigueur toute militaire dans la disposition des noms ; peut-ĂȘtre a-t-il mobilisĂ© ses compĂ©tences logistiques et les services de l’administration qui l’employait ; peut-ĂȘtre a-t-il mis en application un certain goĂ»t pour la gĂ©nĂ©alogie ; peut-ĂȘtre est-il tombĂ© sur des manuels spĂ©cialisĂ©s – cela dit, on ne devait pas les trouver sous le sabot d’un cheval dans la Turquie rĂ©publicaine du milieu du xxe siĂšcle. 112 . Sur la transmission hĂ©rĂ©ditaire du charisme, voir Catherine Mayeur-Jaouen, Le Saint musulman
 »... 113 . Sur ces formes en -zĂąde, voir Olivier Bouquet, Onomasticon Ottomanicum identification adminis ... 33Un dernier mot, avant de passer Ă  d’autres formes gĂ©nĂ©alogiques et d’en venir aux continuitĂ©s entre les pĂ©riodes ottomanes et rĂ©publicaines. Si notre hypothĂšse est que l’arbre n’avait Ă©tĂ© constituĂ© par la famille que dĂšs lors qu’il y avait quelque chose Ă  transmettre en son sein, l’objet de la transmission ne se rĂ©duisait pas Ă  un capital matĂ©riel ou immobilier – c’est ce que suggĂšre par exemple une comparaison avec la baraka acquise comme descendant du ProphĂšte et/ou de tel saint, comme hĂ©ritier khalĂźfa de tel cheikh, et qui donnait le droit de prendre la tĂȘte, entre autres, de la zĂąwiya et des disciples112. Certainement y avait-il dans cette logique juridique de la fondation pieuse de quoi alimenter des formes de solidaritĂ©s entre les descendants autres que matĂ©rielles, un sentiment d’appartenance et d’identification Ă  un mĂȘme ensemble, inscrit dans une mĂȘme rĂ©fĂ©rence ancestrale, selon trois dimensions plus ou moins successives, plus ou moins imbriquĂ©es Halil Hamid comme ancĂȘtre fondateur, patrimonialiste dĂšs les premiĂšres gĂ©nĂ©rations ; Ă©ponyme dĂšs les suivantes les Halil Hamid Paßa-zĂąde, selon la transformation du patronyme en nom de famille en -zĂąde113 ; mĂ©moriel, certainement avant mais de toute façon aprĂšs la loi qui imposa l’obligation du nom de famille en 1934. Nous touchons ici au sujet de l’ancestralitĂ© auquel nous consacrerons une autre Ă©tude. Son Ă©vocation nous permet ici d’introduire notre seconde hypothĂšse. Sous la RĂ©publique le retour des Ottomans Les gĂ©nĂ©alogies Ă  l’honneur 114 . MalmĂźsanij reconstitue la gĂ©nĂ©alogie des Bedirhan Ă  l’aide d’arbres manuscrits que lui ont commun ... 115 . ƞefik Okday, BĂŒyĂŒkbabam Son Sadrazam Ahmet Tevfik Paßa, Istanbul, Sebil Yayınevi, 1986, p. 145-14 ... 116 . Deux descendantes de ƞakir Paßa ne semblent avoir recouru qu’à leurs souvenirs et papiers personn ... 117 . Yılmaz Öztuna, Devletler ve HĂąnedanlar. TĂŒrkiye 1074-1990, Ankara, KĂŒltĂŒr Bakanlığı Yay., 1996 ... 34Si l’on fait l’état des lieux de la production gĂ©nĂ©alogique de la pĂ©riode rĂ©publicaine, on note que les arbres citĂ©s sont tantĂŽt des documents anciens reproduits et actualisĂ©s, tantĂŽt des diagrammes constituĂ©s Ă  l’occasion de publications, Ă  partir d’un ensemble de documents de famille, voire d’un arbre plus ancien114. C’est le cas de la gĂ©nĂ©alogie prĂ©citĂ©e Cemal BĂŒkey s’est inspirĂ© d’un diagramme mis en forme en 1900 par son oncle patrilinĂ©aire feu Atıf Pacha, puis authentifiĂ© tasdik en 1922 par un autre parent, Mehmed Salih Bey. Il a mobilisĂ© divers papiers de famille, notamment ceux laissĂ©s par son pĂšre, Derviß Pacha. Puis il l’a complĂ©tĂ© Ă  l’aide d’études historiques qu’il cite, et trĂšs probablement, d’échanges avec d’autres membres de la famille. Cet exemple invite Ă  faire la diffĂ©rence entre la mĂ©moire rĂ©flexive des familles et la formalisation gĂ©nĂ©alogique qui en procĂšde. La premiĂšre a Ă©tĂ© entretenue au long des Ăąges ottomans Ă  la fois par les descendants et, pour ce qui est des plus cĂ©lĂšbres d’entre elles, par les chroniqueurs. La seconde est souvent plus rĂ©cente, organisĂ©e Ă  l’occasion d’une publication ou d’une commĂ©moration, comme la gĂ©nĂ©alogie de la famille Okday par exemple, produite par l’un des petits-fils du dernier grand vizir Ahmed Tevfik Pacha115. Dans bien des cas, la mĂ©moire de l’auteur suffit Ă  nourrir la mise en forme de l’arbre116. Dans le cas contraire, on trouve encore des Ă©rudits en Turquie qui ont constituĂ© leurs propres diagrammes et qui complĂštent leurs informations Ă  l’aide de rĂ©pertoires – celui d’Öztuna est le plus connu117. 118 . İsmail H. Uzunçarßılı, Meßhur Rumeli Âyanlarından Tirsinikli İsmail, Yılık Oğlu Suleyman Ağalar v ... 119 . On trouvera un arbre gĂ©nĂ©alogique des cinq derniers souverains en trois tables, bien prĂ©sentĂ©es, ... 120 . Ali Ekrem Bolayır, HĂątıralar, Ankara, Hece Yay., 2007, p. 430-431 arbre de la prestigieuse famil ... 121 . L’arbre de la cĂ©lĂšbre famille armĂ©nienne, les Balyan http // ... 122 . Heath Lowry et İsmail ErĂŒnsal, The Evrenos
 », art. cit. 123 . Olivier Bouquet, Maintien et reconversion des noblesses ottomanes aux dĂ©buts de la RĂ©publique t ... 124 . Sinan Kuneralp, sur son grand-pĂšre Ali Kemal Bey Bir Osmanlı aydının gözĂŒyle Fransız ihtilali ... 125 . İsmail H. Uzunçarsılı, Sadrazam Halil Hamid », art. cit., p. 245 ; Virginia H. Aksan, An Ottoma ... 35Le genre gĂ©nĂ©alogique se dĂ©veloppe depuis quelques dĂ©cennies. Des arbres sont publiĂ©s dans des Ă©tudes scientifiques118 ; d’autres, dans des mĂ©moires ou des biographies. Certains d’entre eux respectent les rĂšgles de reprĂ©sentation des traitĂ©s gĂ©nĂ©alogiques119, d’autres recourent Ă  des formes plus alĂ©atoires120. Il en est mĂȘme qui sont reproduits sur des sites internet de vulgarisation121. Les Turcs sont aujourd’hui engagĂ©s, comme d’autres peuples, dans la recherche mĂ©morielle des origines. Il y a chez eux comme un goĂ»t retrouvĂ© pour le passĂ© impĂ©rial, pour ses arts, pour la restauration de ses yalı, pour ses modes de fondation les sociĂ©tĂ©s constituent des vakıf qui rappellent ceux dont nous parlions. Des rĂ©unions de famille sont organisĂ©es entre descendants – l’exemple des Evrenos a Ă©tĂ© rĂ©cemment Ă©voquĂ©122 ; on se retrouve Ă  l’occasion de commĂ©morations, comme celle de la fondation Cemali-i Aksaray. Des dĂ©bats sur les origines du nom de famille sont tenus. Des familles s’accusent mutuellement d’usurpation ; un cas emblĂ©matique est celui qui oppose les descendants de Fuad KöprĂŒlĂŒ et les KöprĂŒlĂŒ d’Izmir qui se disputent le rattachement Ă  la prestigieuse lignĂ©e des grands vizirs. Le contexte politique est favorable au retour des Ottomans le rĂ©gime actuel ne voit plus d’un si mauvais Ɠil qu’à l’époque kĂ©maliste les hautes figures impĂ©riales123 Ă©crivains et historiens n’hĂ©sitent pas Ă  rappeler qu’ils sont les descendants de personnages peu apprĂ©ciĂ©s des fondateurs du rĂ©gime124. La presse a le goĂ»t des rapprochements entre les grands hommes du temps et leurs ancĂȘtres de la rĂ©forme ottomane pour revenir Ă  notre famille, entre Kemal Derviß, ministre de l’économie, cĂ©lĂ©brĂ© par la presse pour avoir tirĂ© la Turquie de la crise financiĂšre de 2001, et Halil Hamid Pacha, prĂ©sentĂ© par l’historiographie classique et rĂ©cente comme l’un des meilleurs grands vizirs de la pĂ©riode moderne125. 126 . AndrĂ© BurguiĂšre, La mĂ©moire familiale du bourgeois gentilhomme gĂ©nĂ©alogies domestiques en Fra ... 127 . Sur la gĂ©nĂ©alogie buissoniĂšre et les dĂ©rives du genre, voir Martine Segalen et Claude Michelat, ... 128 . http // ; http // consultĂ©s le 20/09/2009. 129 . Yılmaz Öztuna, Devletler
, op. cit. 130 . Ahmet Nuri Sinaplı, ƞeyhĂŒl VĂŒzera, Serasker Mehmet Namık Paßa, Istanbul, Yenilik Basımevi, 1987, ... 36Nuançons aussitĂŽt cette mode gĂ©nĂ©alogique, cet embourgeoisement de la mĂ©moire », pour reprendre les termes d’AndrĂ© BurguiĂšre126 n’a rien de la passion qui a embrasĂ© les EuropĂ©ens occidentaux ces derniĂšres dĂ©cennies127. On trouve peu de clubs de gĂ©nĂ©alogistes sur internet128 ; peu de gĂ©nĂ©alogistes en herbe, comme ceux qui peuplent les archives rĂ©gionales chez nous. Le rĂ©pertoire des grandes familles le plus utilisĂ© ne prĂ©sente aucune gĂ©nĂ©alogie129. La plupart des livres consacrĂ©s aux familles – sujet qui se dĂ©veloppe sans atteindre des niveaux de production remarquables – en sont dĂ©pourvus. Les noms des membres de la famille sont souvent citĂ©s les uns Ă  la suite des autres, un peu comme les nasab, sans que l’auteur se soucie toujours de savoir si le lecteur s’y retrouve130. Le discours historique sur la famille reste Ă  la fois anecdotique, reliĂ© aux grands Ă©vĂ©nements et aux grands hommes, et compilatoire. Il livre des photographies individuelles plus que des reprĂ©sentations d’ensemble. 37Je n’ai pas encore assez fait le tour de la production pour proposer une typologie fine des adeptes de la gĂ©nĂ©alogie. Mais je crois repĂ©rer que la pratique est davantage liĂ©e Ă  des groupes spĂ©cifiques qu’à des citoyens venus de tous les horizons. Puisque c’est la famille impĂ©riale qui a donnĂ© au genre gĂ©nĂ©alogique une dimension qu’il n’avait pas avant elle, autant commencer par elle. Anoblissement de la mĂ©moire et culture diasporique 131 . Hanedan, Maison d’Osman siĂšge social 10 rue Edmond Guillout, 75015 Paris. Son objet officiel ... 132 . Osman Osmanoğlu, Ali VĂąsıb Efendi
, op. cit. avec des donnĂ©es chiffrĂ©es et gĂ©nĂ©alogiques trĂšs co ... 133 . Kerime SenyĂŒcel, Hanedan
, op. cit., p. 12. 134 . Murat Bardakçı est celui qui s’est le plus illustrĂ© dans l’hagiographie des derniers Ottomans S ... 135 . Ainsi DĂŒrrĂŒĆŸehvar, la fille du calife AbdĂŒlmecid, Ă©pouse-t-elle en 1931 le prince de Berar Antho ... 38Nous avions quittĂ© les Ottomans piĂštres gĂ©nĂ©alogistes. Nous les retrouvons Ă  la fin du xxe siĂšcle en adeptes chevronnĂ©s de la pratique. Ils prennent l’affaire trĂšs au sĂ©rieux. En 1995, ils ont créé une association Ă  Paris131. Ils publient les mĂ©moires laissĂ©s par leurs parents, inventorient et classent les descendants gĂ©nĂ©ralement par sultan selon les statuts distinguĂ©s plus haut132. Ils connaissent la position de chacun sur l’arbre de la famille, avant mĂȘme de se rencontrer, tous, et ce pour la premiĂšre fois, en septembre 2006133. Des journalistes Ă©crivent des livres Ă  leur sujet qui font parler d’eux134. Le fait n’est paradoxal qu’au premier abord la famille ottomane vit en exil, dispersĂ©e dans plusieurs pays, alliĂ©e Ă  d’autres familles princiĂšres dĂ©chues ou rĂ©gnantes135 ; mais l’État n’est plus lĂ  pour assurer la continuitĂ© de son statut ; elle est dĂ©finitivement privĂ©e des moyens de se concevoir en dynastie politique ; c’est alors qu’elle s’affiche comme noblesse, comme une lignĂ©e dont tous les rameaux tirent un prestige semblable de l’ascendance ottomane, laquelle non seulement est ancienne, puisqu’elle remonte Ă  Ertuğrul, donc Ă  la seconde moitiĂ© du xiiie siĂšcle, mais reconnue comme ininterrompue la continuitĂ© de l’État ottoman l’atteste. Anoblissement de la mĂ©moire » pour le coup, cette culture gĂ©nĂ©alogique entretenue prend les formes d’une culture d’exil, d’une culture de diaspora mĂȘme. C’est la marque d’une famille qui rĂ©pond, dans un contexte de globalisation, aux craintes de la dispersion par la mobilisation mĂ©morielle. 136 . Minna Rozen a rĂ©cemment ouvert un espace de rĂ©flexion comparatif sur les diasporas juives et grec ... 39Le fait est singulier. Acteur de l’histoire devenu objet mĂ©moriel, l’Empire ottoman est l’espace de rĂ©fĂ©rence d’une culture diasporique, aprĂšs avoir Ă©tĂ© le lieu d’accueil de diasporas136. On note en effet des pratiques gĂ©nĂ©alogiques comparables chez quelques familles immigrĂ©es au xixe siĂšcle. Deux cas, parmi d’autres, l’illustrent. 137 . Mahmut Çetin, Boğaz’daki Aßiret, Istanbul, Edille, 1997. 138 . Ibid., p. 19-20. 40Le premier concerne ces quelques familles, chassĂ©es d’Europe centrale et orientale Ă  la suite des rĂ©volutions de la premiĂšre moitiĂ© du xixe siĂšcle. Souvent de petite et moyenne noblesse polonaise, croate ou hongroise, sans doute ont-elles poursuivi sur les bords du Bosphore des modes de solidaritĂ© et de rĂ©cit de soi dĂ©jĂ  explorĂ©s sur les rives du Danube ou de la Sava. Mais elles ont aussi créé de nouveaux liens Ă  Istanbul, par le jeu des alliances et la proximitĂ© gĂ©ographique un auteur populaire dĂ©mĂȘle les liens entre quatre d’entre elles, en qui il voit une tribu du Bosphore » Boğaz’daki aßiret137, agrĂ©gat de familles chrĂ©tiennes progressivement intĂ©grĂ©e Ă  la nation, par des alliances avec des familles productrices de hautes figures nationales Namık Kemal par exemple, par la production d’un discours ethno-gĂ©nĂ©alogique, tels celui de Mustafa Celaleddin qui, dans un livre publiĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1860 Les Turcs anciens et modernes, dĂ©fend la thĂšse d’une origine aryenne des Turcs d’Europe, une thĂšse qui aurait intĂ©ressĂ© Mustafa Kemal lui-mĂȘme138. Il y a lĂ  sans doute une contribution non reconnue par l’idĂ©ologie officielle de la RĂ©publique turque, je veux parler d’un apport des familles nobles Ă  la culture ethno-gĂ©nĂ©alogique nationale, des formes d’auto-lĂ©gitimation du rĂŽle de l’autre, Ă  la fois comme autre en exil, et comme assimilĂ© en devenir. C’est aussi le cas du second exemple de familles Ă  citer, les familles circassiennes implantĂ©es dans la seconde moitiĂ© du xixe siĂšcle. 139 . Bedi N. ƞehsuvaroğlu, Hekim Bir SiyasĂźmizin Portresi BĂŒyĂŒkelçi. Dr. A. HulĂ»si Fuad Tugay, Istanbu ... 41On en retrouve plusieurs munies d’arbres au lendemain de la seconde guerre mondiale. Dans les annĂ©es 1960, et peut-ĂȘtre avant, les Tugay par exemple ont un arbre gĂ©nĂ©alogique, ou plutĂŽt une liste descendante de noms, sur le mode de certains annuaires familiaux. La reconstitution de la famille va de pair avec une rĂ©flexion sur leur origine tribale circassienne l’un de leurs descendants le dit trĂšs explicitement dans le titre d’un article la tribu caucasienne Tuga et la famille Tugay ». La proximitĂ© des noms de famille et de tribu est le point de dĂ©part de la rĂ©flexion. Quand on sait que l’arbre en question est tirĂ© des papiers personnels du cĂ©lĂšbre ambassadeur Ahmet HulĂ»si Fuat Tugay139 ; quand on sait qu’il Ă©tait le mari de Emine Fuad Tugay, issue de la famille princiĂšre Ă©gyptienne au sein de laquelle les reconstitutions gĂ©nĂ©alogiques Ă©taient alors monnaie courante, on pense Ă  une possible influence entre deux pratiques gĂ©nĂ©alogiques initialement distinctes. 140 . À l’instar des familles bourgeoises europĂ©ennes du xvie siĂšcle Martine Segalen et Claude Michela ... 42Comment s’étonner alors que les descendants des dignitaires ottomans qui dĂ©sormais Ă©pousent aussi des membres de ces deux types de familles, anciennement immigrĂ©es, aujourd’hui parfaitement assimilĂ©es ne versent pas Ă  leur tour dans le genre gĂ©nĂ©alogique, entre dĂ©couverte d’une culture diasporique sur le mode de la famille impĂ©riale, et ancrage nĂ©o-ottoman distinctif dans la Turquie rĂ©publicaine ? Prenons le cas des descendants de Halil Hamid Pacha. On en trouve aux États-Unis, en Allemagne, en France. Ils gardent pourtant le contact. Peut-ĂȘtre l’éloignement de la terre des ancĂȘtres – de la Turquie-nation – nourrit-il entre les descendants une proximitĂ© relationnelle qui aurait Ă©tĂ© distendue s’ils Ă©taient restĂ©s Stambouliotes ou Ankariotes. Peut-ĂȘtre s’agit-il seulement chez certains d’un tropisme passĂ©iste pour une grandeur impĂ©riale disparue ? Peut-ĂȘtre est-ce davantage pour d’autres un regard tendu vers leur avenir, Ă  l’échelle du monde140 ? Conclusion 43Cette Ă©tude visait Ă  rĂ©pondre Ă  deux questions. Pourquoi les dignitaires ottomans pratiquĂšrent-ils peu la gĂ©nĂ©alogie ? Pourquoi leurs descendants constituĂšrent-ils malgrĂ© tout des arbres et des tableaux de famille ? Pour la premiĂšre question, j’ai procĂ©dĂ© Ă  un examen terminologique et historiographique. Pour la seconde, j’ai proposĂ© mes propres hypothĂšses d’interprĂ©tation, en fonction des rĂ©ponses apportĂ©es Ă  la premiĂšre question et des sources que j’ai consultĂ©es. Les rĂ©sultats de l’enquĂȘte sont les suivants. 141 . Olivier Bouquet, Les pachas du sultan
, op. cit., p. 213, 344, 446. 44Quand les sultans eurent assez de raisons pour entrer en gĂ©nĂ©alogie, ils rejoignirent les nombreuses dynasties environnantes qui les avaient prĂ©cĂ©dĂ©s dans la recherche de leurs origines et la glorification de leur continuitĂ©. Ils n’en eurent jamais assez, cependant, pour placer la gĂ©nĂ©alogie au cƓur de leur littĂ©rature et de leur historiographie ; et leurs dignitaires encore moins pour investir le genre. Le systĂšme politique ottoman Ă©tait ainsi si les sultans gouvernaient des groupes socioculturels au sein desquels la gĂ©nĂ©alogie avait son importance, les instruments principaux de leur pouvoir les Ă©lites militaires et civiles en tout cas n’étaient pas officiellement reconnus en tant que grandes familles. Si certains de ces hauts dignitaires se constituĂšrent malgrĂ© tout en noblesse dans l’État » reproduction des statuts, transfert des richesses aux descendants, transmission d’une culture d’État, ils n’eurent ni le droit ni les raisons de se dessiner des armes, de se reprĂ©senter en gĂ©nĂ©alogie, de se dire lignĂ©es141. Les dignitaires apprĂ©ciĂšrent sans doute la qualitĂ© des arbres Ă  sultan », mais ils n’eurent jamais la passion de la gĂ©nĂ©alogie. Comment expliquer alors que certains de leurs descendants en vinrent Ă  se fabriquer des arbres et des tableaux ? 142 . Cem Behar et Alan Duben nĂ©gligent complĂštement l’étude des vakıf dans leur enquĂȘte sur les famill ... 45Une premiĂšre hypothĂšse d’explication est liĂ©e au systĂšme de transmission des biens dans le cadre des fondations pieuses. Il fallait recenser les individus, car il fallait organiser la juste et lĂ©gale rĂ©partition des revenus entre les bĂ©nĂ©ficiaires. Une certaine historiographie laisse entendre que les vakıf, situĂ©s au cƓur de l’économie du xviiie siĂšcle, entrĂšrent en dĂ©shĂ©rence aprĂšs que l’État en eut pris le contrĂŽle au siĂšcle suivant ; et qu’ainsi les fortunes familiales se constituĂšrent ailleurs, en vertu du Code de la propriĂ©tĂ© de 1858, dans le cadre de la nouvelle Ă©conomie capitaliste, ou Ă  la faveur des privilĂšges patrimonialistes dont profitaient les dignitaires142. MĂȘme si les familles concernĂ©es n’ont aucun intĂ©rĂȘt Ă  le rappeler aujourd’hui, le fait est pourtant qu’une partie des vakıf subsistĂšrent, assurĂšrent le maintien de patrimoines, et la continuitĂ© de la mĂ©moire des lignĂ©es. Chez certaines d’entre elles, la gĂ©nĂ©alogie s’était dessinĂ©e au service de pratiques juridiques familiales Ă©laborĂ©es au contact d’une culture islamique ancienne ; elle devint un outil gestionnaire au sein du vakıf, avant de se transformer en rĂ©fĂ©rent identitaire ; elle fut une infrastructure Ă©conomique de la mĂ©moire, avant d’ĂȘtre un appui symbolique du sentiment de la famille. 46C’est lĂ  un second vecteur Ă  prendre en compte avec l’effondrement du systĂšme impĂ©rial, les Ottomans de la maison d’Osman hanedanet les Ottomans du service, jadis sĂ©parĂ©s par une barriĂšre symbolique certes franchissable un dignitaire pouvait devenir damad, gendre du sultan mais rĂ©elle, connurent un destin commun l’exclusion politique et l’exil. Pour les uns comme pour les autres, il y eut cette fois-ci une passion gĂ©nĂ©alogique nourrie par l’auto-anoblissement des Ottomans le hanedan n’avait pas la possibilitĂ© vĂ©ritable de se penser comme famille royale ; il devint une dynastie dĂ©chue. Les Ottomans n’avaient pas le droit de se penser comme aristocratie ; les nĂ©o-Ottomans se plurent Ă  se constituer en noblesse. Bref, les impĂ©riaux firent de la gĂ©nĂ©alogie un moyen de rester ensemble et de faire savoir qu’ils continueraient de l’ĂȘtre, dans l’apatridie pour les membres du hanedan, sinon dans la dispersion pour les autres. 47Dans le cas de certaines familles dont les fortunes Ă©taient encore implantĂ©es en Turquie, les Halil Hamid Paßa-zĂąde par exemple, ces facteurs se conjuguĂšrent, au point de nourrir une passion naissante pour la gĂ©nĂ©alogie. Il y eut une Ă©volution entre les exigences du vakıf et le goĂ»t de la recherche identitaire ; il y eut un glissement, de la seule obligation de recension pour tous, au souvenir entretenu par quelques amateurs. Les descendants avaient travaillĂ© pour les descendants Ă  venir, en garantissant leurs droits ; ils s’intĂ©ressaient dĂ©sormais aux ascendants, hors de la seule figure de l’ancĂȘtre fondateur. De solidaritĂ©s objectives et rĂ©ciproques sinon multilatĂ©rales en apprĂ©hension subjective de soi dans une lignĂ©e, une histoire, un passĂ© mais aussi un devenir la gĂ©nĂ©alogie faisait dĂ©sormais famille. Haut de page Notes 1 . Ignatius Mouradgea d’Ohsson dit bien que presque tous [les seyyid] prĂ©tendent avoir des chartes gĂ©nĂ©alogiques, qu’ils appellent SchedjhrĂ© ou SilsilĂ©-namĂ© » on explicitera le sens des termes en italiques plus bas ; il les Ă©value Ă  au moins la trentiĂšme partie de la nation », proportion sans doute largement exagĂ©rĂ©e Ignatius Mouradgea d’Ohsson, Tableau gĂ©nĂ©ral de l’Empire ottoman, tome 4, Istanbul, Isis, 2001 rééd., p. 310. 2 . On trouvera un Ă©tat des lieux de l’historiographie gĂ©nĂ©alogique ottomane dans Hans Georg Majer, Vorstudien zur Geschichte der Ilmiye im Osmanischen Reich I Zu UßakĂźzade, seiner Familie und seinem Zeyl-i ƞakayık, Munich, Rudolph Trofenik, 1978, p. 107-124. J’y apporte des complĂ©ments dans la suite des notes. 3 . Olivier Bouquet, Les Pachas du sultan. Essai sur les agents supĂ©rieurs de l’État ottoman 1839-1909, Louvain, Paris, Peeters, 2007, p. 212-214. 4 . Expression empruntĂ©e Ă  Philippe AriĂšs, L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien RĂ©gime, Paris, Le Seuil, 1973 rééd., p. 302. Sur les formes ottomanes de ce sentiment, voir Cem Behar et Alan Duben, Istanbul Households. Marriage, Family and Fertility. 1880-1940, Cambridge, Cambridge University Press, 1991 ; Edhem Eldem, Ottoman Crisis of Legitimacy in the second Half of the Nineteenth Century A Dynastic Vision »,intervention au colloque Authority and Legitimacy in the Ottoman Empire, UniversitĂ© du Bosphore, Istanbul, 6-7 juillet 2001. 5 . On appelle ainsi l’acte juridique par lequel le fondateur dĂ©finit la vocation du vakıf. 6 . Written pedigree » en est l’une des traductions proposĂ©es par Sir James W. Redhouse, A Turkish and English Lexicon, Beyrouth, Librairie du Liban, 1996 rééd., p. 1 072. 7 . Pl. ansab arabe, ensab ottoman chaĂźne, sĂ©rie, suite » Diran KĂ©lĂ©kian, Dictionnaire turc-français, Istanbul, Mihran, 1911, p. 689 ; le terme apparaĂźt chez AßıkpaßazĂąde citĂ© par Paul Witteck, Der Stammbaum der Osmanen », Der Islam, vol. 14, 1924, p. 94-100, p. 95. 8 . Citons l’exemple de la silsile descendante de Yunus Yunus’un Tarikat silsilesi » une lignĂ©e, ininterrompue, part du prophĂšte Muhammed et passe par Hacı Bektaß ; une autre lignĂ©e part Ă©galement du ProphĂšte, mais est interrompue signalĂ©es en pointillĂ©s AbdĂŒlbĂąkĂź Gölpınarlı, Yunus Emre. Hayatı, Istanbul, Bozkurt basımevi, 1936, p. 328. Martin van Bruinessen cite Ă©galement des cas de lignĂ©es interrompues The Qadiriyya and the Lineages of Qadiri Shaykhs in Kurdistan », dans Martin van Bruinessen, Mullas, Sufis and Heretics The Role of Religion in Kurdish Society, Istanbul, Isis, 2000, p. 216. 9 . Catherine Mayeur-Jaouen, Le Saint musulman en pĂšre de famille », dans Nelly Amri et Denis Gril dir., Saint et saintetĂ©. Le regard des sciences de l’homme, Paris, Maisonneuve et Larose - MMSH, 2008, p. 249-267. On trouvera divers exemples de silsile de tarikat dans Sadık VicdĂąni, Tarikatler ve silsileleri TomĂąr-i TurĂ»k-i Aliyye, ed. Irfan GĂŒndĂŒz, Istanbul, Enderun, 1995. 10 . Sir James W. Redhouse, A Turkish
, op. cit., p. 1 072. 11 . Ibid., p. 1 072 ; Martin van Bruinessen, The Qadiriyya
 », art. cit., p. 216. 12 . Charles A. C. Barbier de Meynard, Dictionnaire turc-français, vol. 2, Paris, Ernest Leroux, 1886, p. 93. 13 . Diran KĂ©lĂ©kian, Dictionnaire
, op. cit., p. 689. 14 . Nesep cetveli Ahmed Vefik Paßa, Lehce-i OsmĂąnĂź, Ankara, TDK Yay., 2000, p. 814. 15 . Sur les formes de l’arbre gĂ©nĂ©alogique occidental Christiane Klapisch-Zuber, La genĂšse de l’arbre gĂ©nĂ©alogique », Cahiers du LĂ©opard d’Or, n° 2, 1993, p. 41-81. Sur les Ă©tapes de sa genĂšse Christiane Klapisch-Zuber, L’Ombre des ancĂȘtres. Essai sur l’imaginaire mĂ©diĂ©val de la parentĂ©, Paris, Fayard, 2000. Sur le lien entre le diagramme gĂ©nĂ©alogique notamment construit par les spĂ©cialistes et anthropologues au xxe siĂšcle et les mĂ©taphores de l’arbre Mary Bouquet, Family Trees and their affinities The Visual imperative of the genealogical diagram », Journal of the Royal Anthropological Institute of London, vol. 2, n° 1, March 1996, p. 43-66. Sur les particularitĂ©s de la pratique gĂ©nĂ©alogique, entre le monde de la recherche scientifique et les univers de l’érudition familiale Tiphaine Barthelemy et Marie-Claude Pingaud dir., La GĂ©nĂ©alogie entre science et passion, Paris, Éd. du ComitĂ© des travaux historiques et scientifiques, 1997. 16 . ƞecer » ağaç, dirhat » Ahmed Vefik, Lehce-i OsmĂąnĂź, op. cit, p. 824 ; Ferit Develioğlu, Osmanlıca-TĂŒrkçe Ansiklopedik LĂ»gat, Ankara, Aydın Kitabevi, 1999 16e Ă©d., p. 982 ; Diran Kelekian, Dictionnaire
, op. cit., p. 721. Ahmed Vefik dĂ©finit ainsi ßecere comme ßecere-nĂąme, mais Ă©galement comme silsile-nĂąme en forme d’arbre ağaç ßeklinde kol kol silsile-nĂąme », Lehce-i OsmĂąnĂź, op. cit, p. 824. L’équivalent persan shajarat, shajara signifie Ă©galement arbre ou arbre gĂ©nĂ©alogique Francis Joseph Steingass, A Comprehensive Persian-English Dictionary, Beirut, Librairie du Liban, 1975 rĂ©imp., p. 735. 17 . Mehmed Zeki Pakalın, Osmanlı Tarih Deyimleri ve Terimleri SözlĂŒÄŸĂŒ, 3 vol., Istanbul, MillĂź Eğitim Bak., 1993 rééd., vol. III, p. 314. On trouvera une description prĂ©cise de ßecere de tarikat dans Zeki Oral, Turgut Oğulları, Eserleri – Vakfiyeleri », Vakıflar Dergisi, vol. III, 1956, p. 47 ; et une autre de descendants de conquĂ©rants dans Heath W. Lowry, Ismail E. ErĂŒnsal, The Evrenos Dynasty of Yenice Vardar Notes and Documents on Haci Evrenos and the Evrenosoğulları A Newly Discovered Late-17th Century ƞecere Genealogical Tree, Seven Inscriptions on Stone and Family Photographs », Osmanlı Araßtırmaları / The Journal of Ottoman Studies, vol. XXXII, 2008, p. 12-19. Citons Ă©galement la description suivante In 1931 I was shown their familial tree. It is set out on a roll about seven feet long and nine inches wide, headed by the doxology and a long exordium, the first five lines in black followed by the gradual introduction of couloured lines until they develop into a regular sequence of black, blue, red, yellow and green in that order. It ends with the above mentioned S. Muhammad, is dated 1215 Rumi 1799-1800, and bears the seal of various orthodox religious authorities » Cecil J. Edmonds, Kurds, Turks and Arabs, London, Oxford University Press, 1957, p. 188-189 ; avec une photographie de l’arbre, dĂ©roulĂ© et brandi par deux membres de la famille, p. 146-147. L’auteur Ă©voque les dĂ©tenteurs de l’arbre sous le nom d’Ibrahimi, branche aĂźnĂ©e d’une importante chefferie du Kurdistan mĂ©ridional, les Kakai. Il s’agit probablement d’une famille de KhĂąndĂąn, lecteurs-rĂ©citateurs des textes sacrĂ©s des Ahl-i haqq. Je remercie Catherine Mayeur-Jaouen pour cette prĂ©cision. 18 . Nous disposons, par exemple, de deux types diffĂ©rents de ßecere pour l’illustre famille Cemali l’un dispose des noms reliĂ©s par des pointillĂ©s, l’autre des noms en cercles, de taille diffĂ©rente, reliĂ©s par des traits Yusuf KĂŒĂ§ĂŒkdağ, II. Bayezid, Yavuz ve KanĂ»nĂź Devirlerinde CemĂąlĂź Ailesi, Istanbul, Aksaray Vakfı Yayınları, 1995, p. 206-207. 19 . Diran Kelekian, Dictionnaire
, op. cit., p. 721. 20 . Yalçın Kocabay, TĂŒrkçe-Fransızca BĂŒyĂŒk SözlĂŒk, Ankara, Tisamat, 1998, p. 19. 21 . Le terme apparaĂźt dans Sir James W. Redhouse, Redhouse TĂŒrkçe-İngilizce, op. cit., p. 1028 ; Ahmet Vefik ne le mentionne pas. 22 . Du reste, dans certains dictionnaires de la fin de la pĂ©riode, les termes neseb ou silsile Ă©taient entre autres traduits par race » Diran Kelekian, Dictionnaire
, op. cit., p. 689, p. 1 273. 23 . Ahmet Rıza Yalt, Grand Dictionnaire Français-Turc, Istanbul, Ararat Yay., 1971, p. 518 ; Tahsin Saraç, BĂŒyĂŒk Fransızca-TĂŒrkçe SözlĂŒk, Istanbul, Adam, 1985, p. 94. 24 . Tahsin Saraç, BĂŒyĂŒk
, op. cit., p. 658. 25 . Ibid. 26 . Yalçın Kocabay, TĂŒrkçe-Fransızca
, op. cit., p. 893 ; ßecereli » dont la naissance est prouvĂ©e par un arbre gĂ©nĂ©alogique » ibid., p. 893. 27 . Heath Lowry et İsmail ErĂŒnsal, The Evrenos Dynasty
 », art. cit. ; Yusuf KĂŒĂ§ĂŒkdağ, II. Bayezid
, op. cit. 28 . Un des cas les plus admirables et les mieux documentĂ©s est la gĂ©nĂ©alogie de l’Église Chora. Les plus hautes figures de la Bible y entourent le mĂ©daillon du Christ reprĂ©sentĂ© en Pantecrator dans le dĂŽme sud, et celui de la Vierge Ă  l’Enfant dans le dĂŽme nord. On en trouvera une prĂ©sentation dĂ©taillĂ©e dans Paul A. Underwood, The Kariye Djami, 4 vol., 1966-1975, vol. 1, p. 49-59, vol. 2, p. 46-85. 29 . Franz Rosenthal, Nasab », EncyclopĂ©die de l’Islam dorĂ©navant EIÂČ, vol. VII, Leiden, E. J. Brill, 1993, p. 968 ; Franz Rosenthal, A History of Muslim Historiography, Leiden, E. J. Brill, 1968 2nd ed., p. 95-100 ; Eduard de Zambaur, Manuel de gĂ©nĂ©alogie et de chronologie pour l’histoire de l’Islam, Hanovre, Librairie Orientaliste Heinz Lafaire, 1927 pour une comparaison notamment avec les dynasties seldjoukides. 30 . Édouard FarĂšs, L’honneur chez les Arabes avant l’Islam, Paris, Adrien-Maisonneuve, 1932, p. 81-88. On trouvera une Ă©tude complĂšte sur les gĂ©nĂ©alogies tribales dans Werner Caskel, Ğamharat an-Nasab. Das Genealogische Werk des HiĆĄĂąm ibn Muhammad al-KalbĂź, Leiden, E. J. Brill, 1966, 2 vol. ; on la complĂ©tera par une lumineuse analyse proposĂ©e par Meir Jacob Kister et Martin Plessner, Notes on Caskel’s Ğamharat an-Nasab », Oriens, vol. XXV-XXVI, 1976, p. 48-68. 31 . Charles Pellat, Hasab wa-Nasab », EIÂČ, vol. III, 1965, p. 245-246. 32 . Catherine Mayeur-Jaouen, Le saint musulman
 », art. cit. 33 . Abd al-AzĂźz al DĂ»rĂź, The Rise of Historical Writing Among the Arabs, ed. and translated by Lawrence I. Conrad, Princeton, Princeton University Press, 1983, p. 50-51, 75, 136-138, 146. 34 . C’est ce que rĂ©vĂšle l’étude de l’hagiographie des saints Catherine Mayeur-Jaouen, Le saint musulman en pĂšre de famille », art. cit.. 35 . Oscar Löfgren, Dagfal und DiBil als GewĂ€hrsmĂ€nner der SĂŒdarabischen Sage », dans Studi Orientalistici in onore di Giorgio Levi Della Vida, Rome, Istituto per l’Oriente, 1956, 2 vol., vol. II, p. 94-101. 36 . Franz Rosenthal, Nasab », art. cit. ; Zoltan Szombathy, Genealogy in Medieval Muslim Societies », Studia Islamica, vol. 95, 2002, p. 5-35. Je remercie Catherine Mayeur-Jaouen pour ses Ă©claircissements. 37 . On trouvera un arbre vĂ©gĂ©tal de la dynastie koweitienne constituĂ© par un membre de la famille dans Alan de Lacy Rush, Al-Sabah. History and Genealogy of Kuwait’s Ruling Family, London, Ithaca, 1987. On trouvera des reprĂ©sentations sophistiquĂ©es des dynasties actuelles dans Alan de Lacy Rush, Ruling Families of Arabia. Family Trees, Melksham, Oxon, Archive Editions, 1991. 38 . On en trouvera un bel exemple, reproduit et commentĂ©, dans Catherine Mayeur-Jaouen, Al-Sayyid Ahmad al-BadawĂź. Un grand saint de l’islam Ă©gyptien, Le Caire, IFAO, 1994, p. 143-145. La rĂ©daction de ce paragraphe doit beaucoup aux Ă©changes avec l’auteure. 39 . Genealogy », Redhouse TĂŒrkçe-İngilizce SözlĂŒk, Istanbul, Sev, 1997 rééd., p. 529 ; Diran KĂ©lĂ©kian, Dictionnaire
, op. cit., p. 157. 40 . Charles Pellat, Hasab wa-Nasab », art. cit. 41 . Franz Rosenthal, Nasab », art. cit., p. 968. 42 . Julian Raby, From Europe to Istanbul », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait. Picturing the House of Osman, Istanbul, İßbank, 2000, p. 137. 43 . On en trouvera de magnifiques exemples dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit., p. 281-284. 44 . Robert Mantran, L’historiographie ottomane Ă  l’époque de Soliman le Magnifique », dans Gilles Veinstein dir., Soliman le Magnifique et son temps, Paris, La Documentation française, 1992, p. 29. 45 . Serpil Bağcı, From Adam to Mehmed III SilsilenĂąme », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit., p. 188. 46 . GĂŒlrĂŒ Necipoğlu, The Serial portraits of Ottoman Sultans in Comparative Perspective », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit., p. 22-61. 47 . Voir par exemple une gravure de l’arbre de la famille ottomane dans Francesco Sansovino, Sommario et alboro delli principi Othomani, Venise, 1567 reproduit dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit., p. 236. 48 . DatĂ© de 1603 ; Ertugrul est au pied, Ahmed III au sommet ; les termes sont en latin ; l’Ɠuvre est conservĂ©e Ă  Greven, Sammlung Hans Galen Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit., p. 314. 49 . GĂŒl İrepoğlu, Innovation and Change », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit., p. 378-439. 50 . Ibid., p. 387 ; avec des miniatures ibid., p. 406-410. Voir aussi GĂŒnsel Renda, Osmanlı Sultanlarının Soyağacı », P [Portaka] Sanat KultĂŒr Antika Dergisi, n° 2, Ă©tĂ© 1996, p. 84. 51 . GĂŒl İrepoğlu, Innovation
 », art. cit., p. 388. 52 . Topkapı Sarayı MĂŒzesi, 17/133 citĂ© par GĂŒnsel Renda, Portraits The Last Century », dans Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit., p. 516. 53 . C’est Ă©galement le cas d’un arbre anonyme datĂ© de 1866-1867 GĂŒnsel Renda, Portraits
 », art. cit., p. 518. 54 . GĂŒnsel Renda, Illustrating the Tableau GĂ©nĂ©ral de l’Empire Othoman », dans The Torch of the Empire. Ignatius Mouradgea d’Ohsson and the Tableau GĂ©nĂ©ral of the Ottoman Empire in the Eighteenth Century, Istanbul, Yapı Kredi Yayınları, 2002, p. 66-67. On comparera cette nouvelle version Ă  celle que donnait GĂŒnsel Renda avant de prendre en compte un document manuscrit d’Ohsson trouvĂ© Ă  la Lund University Library GĂŒnsel Renda, Portraits
 », art. cit., p. 442‑446 ; GĂŒnsel Renda, Osmanlı Sultanlarının Soyağacı », art. cit., p. 87. 55 . Filiz Çağman et al., The Sultan’s Portrait
, op. cit., p. 285. La premiĂšre gravure d’un portrait de sultan publiĂ©e Ă  l’étranger, Ă  Londres, date de 1803 Bahattin Öztuncay, The Photographers of Constantinople. Pioneers, Studios and Artists from Nineteenth century Istanbul, Istanbul, Aygaz, 2006, 2e Ă©d., 2 vol., vol. 1, p. 37. 56 . GĂŒnsel Renda, Portraits
 », art. cit., p. 444-446. 57 . StĂ©phane Yerasimos et al., Istanbul au temps des derniers Ottomans, Paris, Ă©d. du ChĂȘne, 2003. 58 . GĂŒnsel Renda, Portraits
 », art. cit., p. 516. Il est curieux de constater que les auteurs de cet ouvrage notent les influences europĂ©ennes, mais ne signalent pas en quoi elles sont limitĂ©es par l’absence de prise en compte des autres membres de la famille. 59 . Mehmed Zeki Pakalın, Osmanlı Tarih Deyimleri ve Terimleri SözlĂŒÄŸĂŒ, Istanbul, MillĂź Eğitim Bak. Yay., 1993 rééd., 3 vol., vol. III, p. 314. 60 . Voir John E. Morby, Dynasties of the World A Chronological and Genealogical Handbook, Oxford / New York, Oxford University Press, 1989. 61 . Anthony D. Alderson, The Structure of the Ottoman Dynasty, Oxford, Clarendon, 1956, p. 4 et 14. La plus grave menace survint en 1640, lorsque Murad IV ordonna, sur son lit de mort, l’exĂ©cution de son frĂšre Ibrahim, le seul membre mĂąle de la famille, sauvĂ© in extremis par un stratagĂšme de leur mĂšre. Sur les pĂ©rils de la succession », voir Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le SĂ©rail Ă©branlĂ©. Essai sur les morts, dĂ©positions et avĂšnements des sultans ottomans xive - xixe siĂšcle, Paris, Fayard, p. 109-182. 62 . Anthony Alderson, The Structure
, op. cit., p. 35. 63 . Formule employĂ©e par un chroniqueur de l’époque de Selim II citĂ©e par Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le SĂ©rail Ă©branlé , op. cit., p. 83. Sur les liens entre l’unitĂ© du pouvoir, le statut des membres de la famille, et les pratiques de succession ibid., p. 82-85. 64 . Voir par exemple la photographie de la famille royale prise Ă  Osborne en 1857 Monica Charlot, Victoria. Le pouvoir partagĂ©, Paris, Flammarion, 1989, p. 248-249. Nuançons aussitĂŽt l’opposition bien des gĂ©nĂ©alogies royales occidentales avaient moins le souci de dire des liens de parentĂ© que de rendre compte d’un ordre de succession Bernard GuĂ©nĂ©e, Les gĂ©nĂ©alogies entre l’histoire et la politique. La fiertĂ© d’ĂȘtre CapĂ©tien, en France, au Moyen Âge », Annales ESC, vol. XXXIII, n° 3, 1978, p. 1-14. 65 . Je remercie Gilles Veinstein pour cette indication. 66 . François Georgeon, AbdĂŒlhamid II. Le sultan calife, Paris, Fayard, 2003, p. 53. 67 . Leslie Peirce, The Imperial Harem. Women and Sovereignty in the Ottoman Empire, Oxford, Oxford University Press, 1993, p. 104. 68 . Nicolas Vatin et Gilles Veinstein, Le SĂ©rail Ă©branlé , op. cit., p. 170-171. 69 . Voir les cartes de visite des ßehzade Kemaleddin, Mehmed Reßad, Mahmud Celaleddin, Abdulhamid, Yusuf İzzedin, datĂ©es des environs de 1870 Engin Özendes, Abdullah FrĂšres. Osmanlı Sarayının Fotografçıları, Istanbul, Yapı Kredi Yayınları, 1998, p. 19, 51, 147, 174, 225. Voir Ă©galement la photographie du prince AbdĂŒlhamid le futur AbdĂŒlhamid II Yaßamları ve Yapıtlarıyla Osmanlılar Ansiklopedisi, Istanbul, Yapı Kredi Yay., 1999, 2 vol., vol. 1, p. 52. 70 . On trouvera des photographies individuelles, avec quelques fratries de ßehzĂąde et de sultan dans Bahattin Öztuncay, The Photographers
, op. cit.,vol. 2, p. 352-372. 71 . Sur la couverture de Halil Halid, The Diary of a Turk, London, Adam and Charles Black, 1903, une photographie de fils de dignitaires est prĂ©sentĂ©e Ă  tort comme celle de princes. 72 . Hanedan-ı Âl-i Osman Defteri citĂ© in İlber Ortaylı, Osmanlı Toplumunda Aile, Istanbul, Pan, 2000, p. 36. 73 . On trouvera le dernier rĂšglement du hanedan, datĂ© de janvier 1920, dans Osman Selaheddin Osmanoğlu dir., Ali VĂąsıb Efendi. Bir ƞehzadenin HĂątırĂątı. Vatan ve MenfĂąda GördĂŒklerim ve İßittiklerim, Istanbul, Yapı Kredi Yay., 2004, p. 409-410. 74 . Voir Osman Selaheddin Osmanoğlu, Ali VĂąsıb Efendi
, op. cit., ; Kerime SenyĂŒcel, Hanedan’ın SĂŒrgĂŒn ÖykĂŒsĂŒ, Istanbul, Timaß, 2009, p. 13. Je remercie chaleureusement Edhem Edhem pour ses prĂ©cisions. 75 . On rapportera nos rĂ©flexions Ă  l’étude des gĂ©nĂ©alogies d’oulĂ©mas proposĂ©e par Hans Georg Majer, Vorstudien
, op. cit. 76 . François Georgeon, AbdĂŒlhamid II
, op. cit., p. 136-142. 77 . Alan Duben, Turkish Families and Households in Historical Perspective », Journal of Family History, vol. 10, 1985, p. 75-97 ; Alan Duben, Understanding Muslim Households in the Late Ottoman Period », Journal of Family History, vol. 15, 1990, p. 71-86 ; Cem Behar et Alan Duben, Istanbul Households
, op. cit., p. 156-157. 78 . Metin Kunt, Kulların Kulları », Boğaziçi Üniversitesi Dergisi, HĂŒmaniter Bilimler, vol. III, 1975, p. 29-30. 79 . Mehmet Tayyib Gökbilgin, IbrĂąhĂźm Pasha », EIÂČ, vol. III, 1968, p. 1023-1024. 80 . Jusqu’oĂč ne montera-t-il pas ? ». Devise de Nicolas Fouquet Paul Morand, Fouquet ou le Soleil offusquĂ©, Paris, Gallimard, 1985 rééd.. Sur l’ascension et la chute du surintendant des Finances de Louis XIV, voir Ă©galement Daniel Dessert, Fouquet, Paris, Fayard, 1987. 81 . RĂ©organisations ». On appelle ainsi la pĂ©riode des rĂ©formes entreprises entre 1839 et 1878. 82 . On sait qu’en Europe occidentale la gĂ©nĂ©alogie fut une pratique nobiliaire avant d’ĂȘtre adoptĂ©e par l’État monarchique Christiane Klapisch-Zuber, L’Ombre
, op. cit., p. 7, 154, 209. 83 . Pour ce qui est des familles phanariotes, voir EugĂšne R. RhangabĂ©, Livre d’or de la noblesse phanariote par un Phanariote, AthĂšnes, J. Vastos, 1892 qu’on complĂ©tera Ă  la lecture de Mihail Dimitri Sturdza, Grandes familles de GrĂšce, d’Albanie et de Constantinople. Dictionnaire historique et gĂ©nĂ©alogique, Paris, M. D. Sturdza, 1983. Pour ce qui est des familles chiotes, voir Philip P. Argenti, Libro d’Oro de la noblesse de Chio, London, Oxford University Press, 1955, vol. 2. Pour un exemple de famille princiĂšre de Valachie, voir AmĂ©dĂ©e de Foras, Notice historique et gĂ©nĂ©alogique sur les Princes Bessaraba de Brancovan antiques descendants des anciens voyvodes souverains de la Valachie, etc.,GenĂšve, Jules-Guillaume Fick, 1889 avec tableau gĂ©nĂ©alogique, p. 34. 84 . On trouvera une rĂ©flexion sur les origines comparĂ©es de grandes familles de conquĂ©rants Evrenosoğulları, Mihaloğulları, Malkanoğulları, Turhanoğulları dans Heath W. Lowry, The Nature of the Early Ottoman State, Albany, SUNY Press, 2003, p. 55-78. 85 . Anthony Alderson, The Structure
, op. cit., p. 89. 86 . Leslie Peirce, The Imperial Harem
, op. cit., p. 71. 87 . Ibid., p. 69-70. 88 . Pour une Ă©tude sur les gĂ©nĂ©alogies fictives des familles princiĂšres tatares dans l’Empire russe, voir IstvĂĄn VĂĄsĂĄry, Russian and Tatar Genealogical Sources on the Origins of the Iusupov Family », Harvard Ukrainian Studies, vol. 19, 1995, p. 732-746. Pour une comparaison avec des pratiques occidentales au xviiie siĂšcle, voir ValĂ©rie Pietri, Les origines de la noblesse de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Grasse au xviiie siĂšcle », Recherches rĂ©gionales, n° 185, janvier-mars 2007, p. 32-44. Pour des formes antĂ©rieures, voir Christiane Klapisch-Zuber, L’Ombre
, op. cit. ; Roberto Bizzocchi, La culture gĂ©nĂ©alogique dans l’Italie du seiziĂšme siĂšcle », Annales ESC, vol. 46, n° 4, juillet-aoĂ»t 1991, p. 789-805. 89 . Olivier Bouquet, L’autobiographie par l’État sous les derniers Ottomans », Turcica, vol. XXXVIII, 2006, p. 251-279. 90 . Feridun Emecen, İbrĂąhim Pasa, Makbul », dans Diyanet Vakfı İslam Ansiklopedisi, vol. 21, 1989, p. 333-335 SĂŒleymannĂąme, Topkapı Sarayı MĂŒzesi Koleksiyonu, Hazine nr. 1517, vr. 189, 374. On trouvera de magnifiques reproductions de ces scĂšnes dans Esin Atıl, SĂŒleymaname. The Illustrated History of SĂŒleyman the Magnificent, New York, Harry N. Abrams, 1986. 91 . When the witty fellow brought [the ShanĂąme] to his tent and began leafing through, he saw that it contained miniatures. Painting being forbidden according to his belief, he took his Turkish knife and and scraped the narcissus eyes of those depicted, as though he were poking out their eyes, and thus he poked holes in all the pages. Or else he drew lines over their throats, claiming that he had throttled them » Robert Dankoff, Evliya Çelebi in Bitlis, Leiden, Brill, 1990, p. 294-295. 92 . Mouradgea d’Ohsson, Tableau
, op. cit., tome 4, p. 274. 93 . Selon Mouradgea d’Ohsson, les premiers souverains, Osman et Orhan, auraient commandĂ© leur portrait. C’est inexact le premier portrait est celui de Mehmed II, et la tradition dĂ©bute vraiment dans les annĂ©es 1570. 94 . Colin Imber, The Ottoman Dynastic Myth », Turcica, 1987, vol. XIX, p. 16-18 ; GĂŒlrĂŒ Necipoğlu, The Serial portraits
 », art. cit., p. 50-54. Les Ottomans se rĂ©clament de Japheth, le fils de NoĂ©. Dans une autre tradition, un lien avec Adam est proposĂ©, toujours d’actualitĂ© dans certains almanachs officiels de la seconde moitiĂ© du xixe siĂšcle on trouvera une gĂ©nĂ©alogie florale descendante, qui relie, en vingt-et-un tableaux, Adam au souverain rĂ©gnant AbdĂŒlhamid II, dans un almanach de gouvernorat gĂ©nĂ©ral Salname-i Vilayet-i HĂŒdavendigĂąr, Bursa, matbaa-i vilayet, 1303 H., p. 103-123 ; voir Ă©galement Selim Deringil, The Invention of Tradition as Public Image in the late Ottoman Empire, 1808-1908 », Comparative Studies in Society and History, vol. 35, n° 1, jan. 1993, p. 3-29. Notons cependant que les Ottomans n’invoquaient pas de lien direct avec le ProphĂšte. Dans une histoire Ă©pique, le DĂŒsturnĂąme, l’historiographe Enveri retrace la gĂ©nĂ©alogie ottomane jusqu’aux compagnons du ProphĂšte, mais cette proposition reste isolĂ©e. Plus utilisĂ© est le rattachement au clan Qayi, soi-disant issu d’Oguz Khan, qui aurait conquis la planĂšte et donnĂ© naissance Ă  vingt-quatre tribus. Cette version devient ensuite la gĂ©nĂ©alogie officielle Hasan Karateke, Legitimizing the Ottoman Sultanate A Framework for Historical Analysis », dans Hasan Karateke et Maurus Reinkowski dir., Legitimizing the Order. The Ottoman Rhetoric of State Power, Leiden, Brill, 2005, p. 23-24. 95 . Sur la politique de l’image dynastique et ses outils hĂ©raldiques et musicaux, voir Selim Deringil, The Invention
 », art. cit., p. 4-7. 96 . Julian Raby, From Europe
 », art. cit., p. 162 ; İsmail Hakkı Uzunçarßılı, Sadrazam Halil Hamid Paßa », TĂŒrkiyat Mecmuası, vol. V, 1935, p. 215. 97 . Le programme fixĂ© par Fuad KöprĂŒlĂŒ en 1938 Ă  partir des documents des vakıf a Ă©tĂ© en grande partie mis en Ɠuvre L’institution du Vakouf. Sa nature juridique et son Ă©volution historique », Vakıflar Dergisi, vol. II, 1942, p. 5. Cela dit, il n’était pas alors question d’histoire sociale ou d’histoire de la famille ; et en effet, ce sont les dimensions les moins ou les plus rĂ©cemment explorĂ©es. La bibliographie sur les vakıf est trop riche pour que j’en fasse rĂ©fĂ©rence ici. On en trouvera quelques Ă©lĂ©ments, surtout pour les provinces arabes, dans Randi Deguilhem, Wakf. IV. Dans l’Empire ottoman jusqu’en 1914 », EIÂČ, Leiden, vol. XI, 2005, p. 95-101. 98 . Bahaeddin Yediyıldız, L’Institution du Vaqf au xviiie siĂšcle en Turquie. Étude socio-historique, Ankara, Éditions du ministĂšre de la Culture, 1990, p. 148. 99 .Ahmet AkgĂŒndĂŒz, İslĂąm Hukukunda ve Osmanlı Tatbikatında Vakıf MĂŒessesesi, Istanbul, Osmanlı Araßtırmaları Vakfı, 1996, p. 319 ; Nazif ÖztĂŒrk, MĂŒtevelli », Diyanet Vakfı İslam Ansiklopedisi, vol. 32, 2006, p. 217-220. Dans l’échantillon proposĂ© par Yediyıldız, les premiers administrateurs d’une grande partie des vakıf du xviiie siĂšcle 51 % sont les fondateurs eux-mĂȘmes. 47 % transmettent cette fonction Ă  leurs enfants, et, aprĂšs leur extinction, Ă  leurs proches parents 37 % ou Ă  leurs esclaves affranchis 10 % Bahaeddin Yediyıldız, L’Institution
, op. cit., p. 148-150. 100 .Pour situer cette forme juridique entre les formes classiques dites waqf hayrĂź et waqf dhurrĂź, voir notamment John R. Barnes, An Introduction to Religious Foundations in the Ottoman Empire, Leiden, Brill, 1986. 101 . Jean-Claude Garcin, Le waqf est-il la transmission d’un patrimoine ? », dans JoĂ«lle Beaucamp et Gilbert Dagron dir., La transmission du patrimoine. Byzance et l’aire mĂ©diterranĂ©enne. Travaux et mĂ©moires du Centre de Recherche d’Histoire et Civilisation de Byzance, Paris, De Boccard, 1998, p. 102. 102 . Fatma MĂŒge Göçek, MusĂądara. 3 », EIÂČ, vol. VII, 1992, p. 652-653. 103 . De fait, lorsqu’un administrateur vient Ă  dĂ©cĂ©der et qu’il a Ă©tĂ© le fondateur du vakıf, c’est toujours l’un des enfants, sinon un tiers, qui prend la succession Bahaeddin Yediyıldız, L’Institution
, op. cit., p. 150. 104 . Ahmet AkgĂŒndĂŒz, İslĂąm Hukukunda
, op. cit., p. 314-315. 105 .Nazif ÖztĂŒrk, MĂŒtevelli », art. cit., p. 217. 106 . Ramassage » systĂšme de recrutement de jeunes gens, originaires des Balkans ou d’Anatolie le plus souvent, destinĂ©s Ă  l’armĂ©e ou aux services du Palais et de l’administration. 107 . La vakfiye, qui prĂ©voit l’installation d’une bibliothĂšque dans un bĂątiment en pierres, date de la fin 1783 İsmail ErĂŒnsal, Osmanlı Vakıf KĂŒtĂŒphaneleri, Ankara, TĂŒrk Tarih Kurumu, 2008, p. 249. 108 . Vakıf Genel MĂŒdĂŒrlĂŒÄŸĂŒ Arßivleri Ankara, registre n° 628, p. 547, n° 289. 109 . Yusuf KĂŒĂ§ĂŒkdağ, II. Bayezid
, op. cit. 110 . VoilĂ  qui rappelle les systĂšmes gĂ©nĂ©alogiques des premiers temps de l’islam, conçus dans le cadre du systĂšme de distribution des pensions civiles Claude Cahen, Atñ’ », EIÂČ, vol. 1, p. 750-751. À ce sujet, voir aussi Jacqueline Sublet, Le Voile du nom. Essai sur le nom propre arabe, Paris, PUF, 1991, p. 22-23. 111 . Taha Toros a eu la gĂ©nĂ©rositĂ© de m’en donner une copie. Je l’en remercie chaleureusement. 112 . Sur la transmission hĂ©rĂ©ditaire du charisme, voir Catherine Mayeur-Jaouen, Le Saint musulman
 », art. cit. 113 . Sur ces formes en -zĂąde, voir Olivier Bouquet, Onomasticon Ottomanicum identification administrative et dĂ©signation sociale dans l’État ottoman du xixe siĂšcle », Revue des mondes musulmans et de la MĂ©diterranĂ©e, n° 127, 2010, p. 213-234. 114 . MalmĂźsanij reconstitue la gĂ©nĂ©alogie des Bedirhan Ă  l’aide d’arbres manuscrits que lui ont communiquĂ©s deux descendants, et qu’il complĂšte Ă  l’aide d’autres sources – la bibliographie citĂ©e est trĂšs riche Cızira Botanlı Bedirhaniler ve Bedirhan Ailesi Derneği’nin Tutanakları, Istanbul, Avesta, 2000, p. 86-96. 115 . ƞefik Okday, BĂŒyĂŒkbabam Son Sadrazam Ahmet Tevfik Paßa, Istanbul, Sebil Yayınevi, 1986, p. 145-146. La gĂ©nĂ©alogie est clairement organisĂ©e par gĂ©nĂ©rations, classĂ©es en quatre groupes de naissance 1843-1859 ; 1881-1888 ; 1906-1917 ; 1938-1956. L’objet n’est pas de restituer l’ensemble de la descendance ne figurent ni les jeunes qui ne sont pas encore sur le marchĂ© du travail, ni les femmes au foyer » disparues sans avoir laissĂ© d’enfants. En revanche, les professions – souvent prestigieuses – sont indiquĂ©es. Il s’agit bel et bien, pour l’auteur, de mettre en valeur la reconversion fonctionnelle de la famille au service de la RĂ©publique. 116 . Deux descendantes de ƞakir Paßa ne semblent avoir recouru qu’à leurs souvenirs et papiers personnels, dans leurs mĂ©moires respectifs. Les contradictions et imprĂ©cisions sont multiples ƞirin Devrim, ƞakir Paßa Ailesi Harika Çılgınlar », Istanbul, Milliyet kitapları, 1997 3e Ă©d., traduit de l’anglais, p. 9 ; Nermidil Erner Binark, ƞakir Paßa KĂ¶ĆŸkĂŒ, Istanbul, Remzi, 2000, p. 7. 117 . Yılmaz Öztuna, Devletler ve HĂąnedanlar. TĂŒrkiye 1074-1990, Ankara, KĂŒltĂŒr Bakanlığı Yay., 1996 2e Ă©d.. 118 . İsmail H. Uzunçarßılı, Meßhur Rumeli Âyanlarından Tirsinikli İsmail, Yılık Oğlu Suleyman Ağalar ve Alemdar Mustafa Paßa, Istanbul, Maarif Matbaası, 1942, p. 194-195 il est fait rĂ©fĂ©rence Ă  un arbre familial ; İsmail Hakkı Uzunçarßılı, Tunus’un 1881’de Fransa Tarafından İßgaline Kadar Burada Valilik Eden HĂŒseynĂź Ailesi », Belleten, vol. XVIII, n° 72, 1954, p. 545-580 ; İsmail H. Uzunçarßılı, Çandarlı Vezir Ailesi, Ankara, TĂŒrk Tarih Kurumu, 1988 rééd. ; Mithat Cemal Kuntay, Namık Kemal Devrinin İnsanları ve Olayları Arasında, vol. 1, Istanbul, Maarrif Matbaası, 1944, p. 387 soy kĂŒtĂŒÄŸĂŒ » arbre gĂ©nĂ©alogique, de Reßat Bey Pacha, dessinĂ© par sa fille Ubeyde Fergar ; Stephen Hemsley Longrigg, Four Centuries of Modern Iraq, Beyrouth, Librairie du Liban, 1968, p. 348 ; Necdet Sakaoğlu, Anadolu Derebeyi Ocaklarından Köse Paßa Hanedanı, Istanbul, Tarih Vakfı, 1998, p. 291. 119 . On trouvera un arbre gĂ©nĂ©alogique des cinq derniers souverains en trois tables, bien prĂ©sentĂ©es, proches du systĂšme de descendance en escalier mais sans sigles, dans l’ouvrage du journaliste Yılmaz Çetiner consacrĂ© au sultan Vahideddin et Ă  ses descendants Son Padißah Vahideddin,Istanbul, Epsilon, 2005. 120 . Ali Ekrem Bolayır, HĂątıralar, Ankara, Hece Yay., 2007, p. 430-431 arbre de la prestigieuse famille de Namık Kemal sur une mĂȘme page, mais avec un systĂšme alĂ©atoire de citation des noms. 121 . L’arbre de la cĂ©lĂšbre famille armĂ©nienne, les Balyan http // consultĂ© le 22/11/2010. 122 . Heath Lowry et İsmail ErĂŒnsal, The Evrenos
 », art. cit. 123 . Olivier Bouquet, Maintien et reconversion des noblesses ottomanes aux dĂ©buts de la RĂ©publique turque », VingtiĂšme SiĂšcle. Revue d’histoire, n° 99, juillet-sept. 2008, p. 129-142. 124 . Sinan Kuneralp, sur son grand-pĂšre Ali Kemal Bey Bir Osmanlı aydının gözĂŒyle Fransız ihtilali Ali Kemal’in Rical-i İhtilĂąl’i », dans 200 Yıldöneminde Fransız İhtilĂąli ve TĂŒrkiye Sempozyumda Sunulan Bildiriler, Konya, Selçuk Üniversitesi, 1991 ; Son Dönem Osmanlı ErkĂąn ve Ricali 1839-1922. Prosopografik Rehber, Istanbul, İsis, 1999, p. XI. 125 . İsmail H. Uzunçarsılı, Sadrazam Halil Hamid », art. cit., p. 245 ; Virginia H. Aksan, An Ottoman Stateman in War and Peace Ahmed Resmi Efendi, 1700-1783, Leiden, Brill, 1995, p. XVIII ; Fikret Sarıcaoğlu, Kendi Kaleminde Bir Padißahın Portresi I. AbdĂŒlhamid 1774-1789, Istanbul, Tarih ve Tabiat Vakfı Yayınları, 2001, p. 189, 198, 264. 126 . AndrĂ© BurguiĂšre, La mĂ©moire familiale du bourgeois gentilhomme gĂ©nĂ©alogies domestiques en France aux xviie et xviiie siĂšcles », Annales ESC, vol. 46, n° 4, 1991, p. 782. 127 . Sur la gĂ©nĂ©alogie buissoniĂšre et les dĂ©rives du genre, voir Martine Segalen et Claude Michelat, L’amour de la gĂ©nĂ©alogie », dans Martine Segalen dir., Jeux de famille, Paris, CNRS, 1991, p. 193-208 ; Sylvie Sagnes, De terre et de sang la passion gĂ©nĂ©alogique », Terrain, n° 25, 1995, p. 125-146. 128 . http // ; http // consultĂ©s le 20/09/2009. 129 . Yılmaz Öztuna, Devletler
, op. cit. 130 . Ahmet Nuri Sinaplı, ƞeyhĂŒl VĂŒzera, Serasker Mehmet Namık Paßa, Istanbul, Yenilik Basımevi, 1987, p. 289-296 ; Abdullah Muradoğlu, Reformun Dervißleri. Halil Hamit Paßa’dan Kemal DerviƟ’e. Bir Ailenin Biyografisi, Istanbul, Bakıß, 2001. 131 . Hanedan, Maison d’Osman siĂšge social 10 rue Edmond Guillout, 75015 Paris. Son objet officiel est la dĂ©fense devant toute juridiction de l’honneur et des intĂ©rĂȘts individuels et collectifs des descendants ottomans issus du sultan Osman 1er » Journal officiel, n° de parution 20030017http // consultĂ© le 20/10/2009. 132 . Osman Osmanoğlu, Ali VĂąsıb Efendi
, op. cit. avec des donnĂ©es chiffrĂ©es et gĂ©nĂ©alogiques trĂšs complĂštes sur le hanedan, p. 413-456. 133 . Kerime SenyĂŒcel, Hanedan
, op. cit., p. 12. 134 . Murat Bardakçı est celui qui s’est le plus illustrĂ© dans l’hagiographie des derniers Ottomans Son Osmanlılar Osmanlı Hanedanının SĂŒrgĂŒn ve Miras ÖykĂŒsĂŒ, Istanbul, Pan Yayıncılık, 1991 avec un ßecere non exaustif et des explications sur les difficultĂ©s de l’auteur Ă  reprĂ©senter un arbre d’un seul tenant, p. 211-219 ; Murat Bardakçı, ƞahbaba, Istanbul, Gri, 1998 avec un arbre gĂ©nĂ©alogique de la descendance de Sultan Mehmed Vahideddin, p. 677. Il est dĂ©sormais facile de se procurer des reprĂ©sentations gĂ©nĂ©alogiques des sultans dans les Ă©ditions populaires voir AbdĂŒlkadir Dedeoğlu, Album of the Ottomans, Istanbul, Osmanlı Publishing House, 1982, p. 6-10. 135 . Ainsi DĂŒrrĂŒĆŸehvar, la fille du calife AbdĂŒlmecid, Ă©pouse-t-elle en 1931 le prince de Berar Anthony Alderson, The Structure
, op. cit., p. 89 ; Hanzade Sultan et Neslißah Sultan Ă©pousent des princes Ă©gyptiens en 1940 Osmanoğlu, Ali VĂąsıb Efendi
, op. cit., p. 307-308 ; en 1991, Ertuğrul Osman Efendi Ă©pouse, en secondes noces, une descendante de la famille royale afghane Kerime SenyĂŒcel, Hanedan
, op. cit., p. 32. Sans oublier le cas, rendu cĂ©lĂšbre par le roman de KenizĂ© Mourad De la part de la princesse morte, Paris, Robert Laffont, 1987, du mariage de Selma Rauf avec le radjah de Baldapour. 136 . Minna Rozen a rĂ©cemment ouvert un espace de rĂ©flexion comparatif sur les diasporas juives et grecques dans le contexte ottoman et dans d’autres lieux de vie et de mĂ©moire Minna Rozen dir., Homelands and Diaspora. Greek, Jews and their Migrations, London, Tauris, 2008. 137 . Mahmut Çetin, Boğaz’daki Aßiret, Istanbul, Edille, 1997. 138 . Ibid., p. 19-20. 139 . Bedi N. ƞehsuvaroğlu, Hekim Bir SiyasĂźmizin Portresi BĂŒyĂŒkelçi. Dr. A. HulĂ»si Fuad Tugay, Istanbul, Istanbul Matbaası, 1972, p. 37-39. 140 . À l’instar des familles bourgeoises europĂ©ennes du xvie siĂšcle Martine Segalen et Claude Michelat, L’amour de la gĂ©nĂ©alogie
 », art. cit., p. 195-196. 141 . Olivier Bouquet, Les pachas du sultan
, op. cit., p. 213, 344, 446. 142 . Cem Behar et Alan Duben nĂ©gligent complĂštement l’étude des vakıf dans leur enquĂȘte sur les familles Istanbul Households
, op. cit..Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Olivier Bouquet, Comment les grandes familles ottomanes ont dĂ©couvert la gĂ©nĂ©alogie », Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e, 82 2011, 297-324. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Olivier Bouquet, Comment les grandes familles ottomanes ont dĂ©couvert la gĂ©nĂ©alogie », Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e [En ligne], 82 2011, mis en ligne le 15 dĂ©cembre 2011, consultĂ© le 17 aoĂ»t 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur Olivier Bouquet Il est l’auteur de Old Elites in a New Republic The Reconversion of Ottoman Bureaucratic Families in Turkey 1909-1939 », Comparative Studies in South Asia, Africa and the Middle East, 2011 Ă  paraĂźtre, pour lequel il a reçu le Sakıp Sabancı International Academy Award 3e place en 2008 ; Onomasticon Ottomanicum identification administrative et dĂ©signation sociale dans l’État ottoman du xixe siĂšcle », Revue des mondes musulmans et de la MĂ©diterranĂ©e, n° 127, 2010, p. 213-234 ; All the Sultan’s Pashas. Ottoman Civil Officials and the Imperial State », International Journal of Turkish Studies, vol. 14, n° 1 et 2, 2008, p. 25-45 ; Ce que dire que l’on parle veut dire rĂ©flexion sur les compĂ©tences linguistiques des derniers Ottomans », European Journal of Turkish Studies, vol. 6, 2007 ; Les Pachas du sultan. Essai sur les agents supĂ©rieurs de l’État ottoman 1839-1909, Louvain, Peeters, 2007. Articles du mĂȘme auteur Paru dans Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e, 82 2011 Haut de page Toutsur la famille royale des Pays-Bas : suivez chaque jour la reine Maxima et son Ă©poux le roi Willem-Alexander des Pays-Bas, la princesse Catharina-Amalia, la
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. 491 487 419 172 297 313 438 156

arbre généalogique de la famille royale espagnole 2020